Vétérinaire(s) - OIE Africa
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CAMEROUN<br />
Mahamat Abdou<br />
Point focal maladies des animaux aquatiques<br />
<strong>OIE</strong><br />
Chef de Service<br />
Ministère de l’Elevage, Pêches et Industries Animales<br />
Yaoundé, Cameroun<br />
Au Cameroun, les eaux continentales représentent une superficie de 35 000 km², représentant 7,4%<br />
du territoire national et sont constituées de plaines inondées (86%), de lacs naturels (4%), de lacs ou<br />
réservoirs artificiels (7%) et de rivières (3%).<br />
La pêche industrielle est pratiquée par les chalutiers et les crevettiers d’origine nigériane, chinoise ou<br />
grecque, dont le nombre a augmenté considérablement au cours des dernières années. Alors que<br />
l’évolution des captures était en adéquation avec l’évolution de la flottille jusqu’en 1985, après cette<br />
date, les captures par unité d’effort (en prenant le nombre de navires de pêche comme indicateur<br />
d’unité d’effort brut) se sont détériorées graduellement et considérablement. Ainsi, en 2006, 51<br />
navires de pêche auront débarqué 3.502 tonnes de produit, représentant une diminution de plus de<br />
10% sur les 3.919 tonnes débarqués par 9 chalutiers en 1961. Les principales raisons pouvant<br />
justifier cette tendance à la baisse sont liées à une détérioration de la ressource, la naissance de<br />
réseaux d’exportations clandestines directes et un système de suivi des débarquements peu performant<br />
qui génère des statistiques des pêches difficilement lisibles et relativement peu fiables.<br />
La pêche artisanale est pratiquée dans trois zones : la zone forestière avec ses trois bassins (Nyong,<br />
Ntem et Sangha), la zone centrale avec son bassin de la Sanaga et ses trois réservoirs (Bamendjin,<br />
Mapé et Mbakaou) et la zone du nord avec le Lac Tchad, la plaine inondée et les réservoirs de Lagdo et<br />
Maga. Ce secteur possède les pêcheries les plus importantes du pays (emplois, débarquements et<br />
contribution à l’économie nationale). Des enquêtes menées en 1987 (MIDEPECAM) avaient recensé<br />
14,874 pêcheurs (femmes), dont 14.8% de nationalité camerounaise. Les pêcheurs absents n’ayant<br />
pas été recensés, le chiffre réel se situerait entre 15,000 et 20,000 pêcheurs.<br />
Une enquête menée en 1995 (DIPA/FAO) avait recensé 24,136 pêcheurs, dont 17.2% de nationalité<br />
camerounaise.<br />
La situation actuelle de l’aquaculture se résume ainsi : il existe probablement environ 5.000<br />
pisciculteurs avec 1-5 étangs de 300-400 m² dont :<br />
• 3.000 pour les régions de l’Ouest et Nord Ouest pour environ 60 ha,<br />
• 1.500 pour les régions du Sud, Centre et Est avec plus de 2.000 étangs et<br />
• 500 pour les régions du Littoral et de l’Adamawa.<br />
La mise aux normes <strong>OIE</strong> est entamée car le Cameroun a déjà subi l’évaluation PVS et est en attente de<br />
l’analyse des écarts. Des textes réglementaires pour la mise en œuvre des normes <strong>OIE</strong> sont en cours<br />
d’élaboration, il existe des projets de (ré-)équipement et mise en route du Laboratoire de contrôle de<br />
qualité de Douala et de laboratoires régionaux, ainsi que de la mise en œuvre du programme de<br />
formation AFOP.<br />
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