Vétérinaire(s) - OIE Africa

VACCINATION DE POISSONS – ETAT DES LIEUX ET DEFIS FUTURS
Directeur-adjoint
Institut National Vétérinaire,
Oslo, Norvège
Roar Gudding
Au cours des dix à vingt dernières années la vaccination a été utilisée dans plusieurs pays comme une
méthode importante pour la prévention des maladies infectieuses chez les poissons d’élevage, à la fois
dans les espèces de salmonidés et les diverses espèces de poissons d’eau douce et d’eau salée. Les
infections bactériennes causées par les pathogènes des poissons tels que Vibrio, Aeromonas,
Pasteurella, Edwardsiella et Streptococcus sont efficacement contrôlées par la vaccination. Les vaccins
contre les infections virales, telles que la nécrose pancréatique infectieuse (IPN), l’anémie infectieuse
du saumon (ISA) et la nécrose hématopoïétique infectieuse (IHN) ont aussi été utilisés dans l’élevage
commercial des poissons. Toutefois, l’immunité protectrice contre les virus et les bactéries
intracellulaires comme Piscirickettsia et Francisella est plus difficile à obtenir. Jusqu’à présent, il
n’existe pas de vaccins contre les champignons, cause de maladies chez les poissons.
La plupart des vaccins commerciaux sont des produits inactivés, administrés par injection ou
immersion. L’immunité protectrice contre les bactéries Vibrio peut être réalisée par l’immersion du
poisson pendant une courte période dans une solution contenant des bactéries inactivées. On peut
utiliser l’immersion pour des poissons de moins de 5 grammes.
Certains pathogènes, comme Aeromonas, nécessitent l’ajout d’adjuvants afin d’obtenir la protection, et
ces vaccins doivent être injectés. Les poissons doivent peser de 30 à 50 grammes quand ils sont
vaccinés par injection. Un effet secondaire important associé aux vaccins injectables sont les réactions
locales dans la cavité péritonéale.
La protection contre certains pathogènes des poissons nécessite une immunité humorale et cellulaire.
On peut effectuer cela en utilisant des vaccins vivants et atténués. La septicémie entérique dans la
barbue de rivière (Channel catfish, Ictalurus punctatus), causée par Edwardsiella ictaluri peut être
évitée en utilisant un vaccin vivant.
La vaccination du saumon atlantique et de la
truite arc-en-ciel contre la vibriose (Vibrio
anguillarum), la vibriose des eaux froides
(Vibrio salmonicida, photo) et la furunculose
(Aeromonas salmonicida) administrée avant le
transfert en mer, via un vaccin adjuvé
injectable, a été couronnée de succès © Tore
Håstein, Institut Vétérinaire Norvégien
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