VÃ©tÃ©rinaire(s) - OIE Africa

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Tableau 5. Espèces de poissons infectées par le SUE dans le bassin fluvial de Chobé - Zambèze Espèce de poisson Nom commun (Anglais) Nom commun (vernaculaire) 1. Barbus paludinosus Straightfin barb Barbeau matemba ou masenga 2. Serranochromis angusticeps Thinface largemouth Cichlide à tête étroite 3. Clarias gariepinus Sharptooth catfish Poisson-chat africain 4. Clarias ngamensis Blunttooth catfish Poisson-chat à dents émoussées 5. Sargochromis carlottae Rainbow bream Daurade/Brême arc-en-ciel 6. Tilapia sparmanii Banded tilapia Tilapia de Sparmann 7. Hydrocynus vittatus Tigerfish Poisson-tigre 8. Pharyngochromis acuticeps Zambezi happy Zambezi happy 9. Hepsetus odoe <strong>Africa</strong>n pike Brochet africain 10. Labeo lunatus Upper-Zambezi labeo Labéo du Haut-Zambèze 11. Oreochromis andersonii Threespot tilapia Tilapia d’Anderson 12. Barbus poechii Dashtail barb Barbeau mungumba 13. Schilbe intermedius Silver catfish Poisson-chat argenté 14. Barbus unitaeniatus Longbeard barb Barbeau à longue barbe 15. Brycinus lateralis Striped robber Brycinus strié 16. Micralestes acutidens Silver robber Tétra africain à dents acérées 17. Petrocephalus catostoma Northern churchill Ntachi ou Churchill 18.Marcusenius macrolepidotus Bulldog Bulldog 19. Labeo cylindricus Redeye labeo Labéo aux yeux rouges 20. Tilapia rendalli Redbreast tilapia Tilapia de Rendall 21. Oreochromis macrochir Greenhead tilapia Tilapia à la tête verte 22. Serranochromis robustus Nembwe Nembwe 23.Serranochromis macrocephalus Purpleface largemouth Cichlide à grande bouche 24. Sargochromis codringtonii Green bream Daurade/Brême verte 25. Sargochromis giardi Pink bream Daurade/Brême rose - 74 -
ETUDE DE CAS 4 : HERPESVIROSE DE LA CARPE KOÏ David Huchzermeyer Consultant Clinique Vétérinaire Sterkspruit Spécialiste de la santé des animaux aquatiques Lydenburg, Afrique du Sud Depuis des décennies, des poissons ornementaux ont été acheminés à travers le monde sans vraiment rencontrer d’entraves de la part des mesures de contrôle des maladies. La carpe koi, un poisson de plus en plus populaire, a été classifiée comme poisson ornemental et a ainsi contourné les règlements plus stricts régissant le commerce international de la variété comestible de la même espèce. En 1998, une maladie jusqu’à présent inconnue s’est déclarée parmi les carpes koi de façon pratiquement simultanée dans plusieurs parties du monde, y compris l’Afrique du Sud. La maladie a dévasté des collections précieuses de koi dans toute l’Afrique du Sud comme dans beaucoup de parties du monde,et rapidement il y a eu des mortalités massives de populations de carpes comestibles - élevées en captivité et sauvages - dans plusieurs pays. La maladie a été par la suite identifiée comme étant l’herpèsvirose de la carpe koi (KHV). Les herpesvirus ne sont pas rares dans le monde aquatique. La plupart sont spécifiques à leur hôte. L’herpèsvirose de la carpe koi a été désigné comme l’herpesvirus 3 des cyprinidés, et très intimement lié à deux maladies connues antérieurement : l’herpèsvirus 1 des cyprinidés (virus de la variole de la carpe) et l’herpèsvirus 2 de des cyprinidés (herpèsvirus de la nécrose hématopoïétiquedu poisson rouge). La maladie fait suite à l’introduction du poisson infecté dans des populations naïves de carpes. La période d’incubation est de 7 jours ou moins, la morbidité est élevée et la mortalité survient rapidement. La mortalité varie de 80 à 100 % en fonction de la température. La sensibilité et la mortalité sont plus élevées pour des températures situées entre 22 et 27 o C. Les poissons de tous les âges sont sensibles. Il n’existe pas de traitement pour la maladie, bien qu’une hausse de la température au-dessus de 30 o C puisse réduire la mortalité au-dessous de 50%. L’utilisation sur place de certains désinfectants pour les poissons réduit, semble-t-il, la transmission du virus. On a démontré récemment qu’un autre poisson ornemental, le poisson rouge (Carassius auratus) peut être infecté par l’herpèsvirus 3 des cyprinidés sans manifester de symptômes de la maladie et que de tels poissons infectés peuvent aussi transmettre la maladie aux populations de carpes koi ou de carpes naïves. Les signes cliniques externes du poisson infecté comprennent une hyperémie et une décoloration de la peau, une érosion des nageoires, et un épaississement du mucus de surface. La perte de l’épiderme donne au poisson affecté une texture de papier de verre au toucher. La caractéristique principale est l’apparence marbrée des branchies, avec des veines blanches ou brunes visibles de tissu mort des branchies. Des hémorragies peuvent apparaître dans les branchies et les yeux peuvent être creux. Des changements dans les organes internes ne sont pas constamment observables et sont non spécifiques. Une augmentation des infections parasitaires et bactériennes chez les poissons infectés par le KHV peut induire en erreur au niveau du diagnostic. En Afrique du Sud, la confirmation pratique du diagnostic est limitée à l’histologie et à la détection par PCR (réaction en chaîne par polymérase) de l’ADN viral. Comme c’est le cas pour d’autres herpèsvirus, un porteur asymptomatique semble exister et une recrudescence peut survenir. Les techniques PCR utilisées en Afrique du Sud ne peuvent identifier les poissons porteurs. Il est important de noter qu’un résultat PCR négatif provenant d’un poisson en bonne santé n’exclut pas une infection KHV. Des tests fiables pour isoler le virus et des tests ELISA pour identifier les anticorps produits contre la maladie n’ont pas encore été développés en Afrique du Sud. - 75 -
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