Vétérinaire(s) - OIE Africa

Il y a toutefois quelques signes encourageants au niveau du continent : par exemple, la production de
la crevette géante tigrée (Penaeus monodon) à Madagascar, la production d'algues en République Unie
de Tanzanie et la production d'espèces ‘niches’ comme les ormeaux en Afrique du Sud. En Afrique du
Nord, l'Egypte domine de loin la production d’aquaculture et est maintenant le deuxième producteur
mondial de tilapia après la Chine.
La santé des animaux aquatiques est une science assez récente comparée à la santé des animaux
terrestres. L'OIE a établi les premières normes de santé des animaux aquatiques qu’en 1995, dans le
Code Sanitaire des Animaux Aquatiques de l’OIE (Code Aquatique), alors que les normes sanitaires
pour les animaux terrestres datent d’il y a plusieurs décennies.
Les signes cliniques manifestés par les animaux aquatiques atteints de pathogènes ne sont pas
toujours évidents ou pathognomoniques, comme disent les vétérinaires.
La seule approche fiable pour détecter des maladies des animaux aquatiques se situe donc au niveau
de l'identification des pathogènes en utilisant des méthodes de laboratoire. De telles méthodes sont
décrites dans le Manuel des Epreuves de Diagnostic pour les Animaux Aquatiques de l'OIE (Manuel
Aquatique) et sont appliquées pour détecter des cas de maladies et/ou d’infections en tant qu'élément
des programmes nationaux de surveillance de la santé des animaux aquatiques.
De tels programmes de surveillance visent à déterminer l'état de santé de stocks d’animaux aquatiques
d'une exploitation en particulier et même d'une zone géographique ou d’un pays entier. La mise en
œuvre de la surveillance de la santé des animaux aquatiques nécessite l'existence d’une part d’une
législation et de ressources adéquates, et ceci dans chaque pays qui s’intéresse à la santé des animaux
aquatiques.
Afin de garantir l'efficacité de la surveillance à l’échelle nationale, régionale et mondiale, tous les pays
doivent se conformer aux normes de l'OIE sur la qualité et la gouvernance des autorités sanitaires
aquatiques. En plus de leur mission de surveillance, les autorités sanitaires aquatiques sont
responsables de la fiabilité des certificats sanitaires qu'elles délivrent à des fins commerciales. Ces
certificats doivent accompagner chaque expédition d’animaux vivants ou de leurs produits, transportés
pour le commerce intérieur ou extérieur. La conformité aux normes de l'OIE sur la qualité et la
gouvernance des autorités compétentes permet de délivrer des certificats dans les conditions qui
garantissent leur fiabilité, de sorte que l'accès aux marchés ne constitue pas une menace à la santé des
consommateurs.
En ce moment, l'OIE envisage la possibilité d’introduire des dispositions sur la qualité et la
gouvernance des services sanitaires aquatiques dans le Code Sanitaire pour les Animaux Aquatiques en
raison de la demande croissante d’élargir les évaluations PVS de l'OIE, actuellement en vigueur pour
des services vétérinaires. En principe les mêmes compétences sont requises, comme par exemple des
législations appropriées et une bonne gouvernance afin de se conformer aux normes de l'OIE.
Invité d'honneur
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