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Référentiel pédologique 2008 - AFES

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Référentiel pédologique<br />

Les silandosols perhydriques marquent le stade extrême où l’allophane est le plus alumineux,<br />

d’où une CEC à taux de charges variables très élevé, une rétention du phosphore très<br />

énergique et un fort taux de déshydratation irréversible. Quoiqu’ils soient modérément acides<br />

et contiennent des minéraux altérables, leur taux de saturation en cations échangeables (déterminé<br />

à pH 7) est < 10 %. La disponibilité de l’azote, du phosphore et du soufre est restreinte,<br />

en dépit d’une bonne quantité de ces éléments dans les abondantes matières organiques. Ces<br />

sols constituent un milieu oligotrophe pour la croissance des plantes. En outre, l’humidité<br />

excessive du climat général et du pédoclimat, associée à une certaine anoxie dans les horizons<br />

Snd, est une sévère contrainte pour une mise en culture intensive. Après un labour profond<br />

et une forte dessiccation à l’air, ces sols deviennent sensibles à l’érosion.<br />

Les aluandosols se distinguent par leur acidité, leur richesse en aluminium complexé par<br />

des acides organiques et par l’abondance de l’aluminium échangeable. Ils ont des teneurs en<br />

cations échangeables alcalins et alcalino-terreux et un taux de saturation en cations échangeables<br />

(à pH 7) < 20 %. Les solums les plus anciens ne contiennent presque plus de minéraux<br />

altérables. Le phosphore est fortement retenu, à la fois dans les matières organiques stables et<br />

par les complexes organo-aluminiques. De plus, les horizons Slu forment un obstacle chimique<br />

(toxicité aluminique) au développement racinaire et il y a, dans le cas des aluandosols perhydriques,<br />

une certaine anoxie. Enfin, le climat sous lequel on trouve ces sols est souvent trop<br />

froid ou trop humide pour obtenir de bonnes récoltes. La fertilité de ces sols oligotrophes est<br />

donc très restreinte et de très sérieux problèmes de fertilisation se posent.<br />

Analyses et méthodes spécifiques aux andosols<br />

uu Extractions à l’oxalate acide de Al, Fe, Si, C pour la caractérisation et la<br />

quantification des minéraux allophaniques<br />

Extraction par l’acide oxalique + oxalate d’ammonium, à pH 3,5 à l’obscurité, appliquée à la terre<br />

fine < 2 mm (Blakemore, 1981 ; 1983).<br />

uu Dosage de Al et de C après extractions au pyrophosphate de sodium<br />

Extractions au pyrophosphate de Na (0,1 M) à pH 10 (Loveland et Digby, 1984). Dosage de Al ainsi<br />

extrait (Al py ).<br />

Pour déterminer le carbone présent sous forme d’acides fulviques (C f ), dosage du carbone sur le<br />

surnageant de l’extrait pyrophosphate après floculation des acides humiques par H 2 SO 4 (méthode de<br />

Mac Keague 1968, in Ito et al., 1991).<br />

uu Rétention du phosphore (méthode de Blakemore et al., 1981 ou 1987)<br />

Cette méthode implique d’ajouter une quantité connue de P (phosphate de potassium à 1 mg·ml —1 ) à<br />

l’échantillon de sol et d’agiter à un pH de 4,6. Le rapport sol/solution doit être de 1/5. La quantité de<br />

phosphore retenue par l’échantillon est déterminée par différence, par la mesure de la concentration<br />

de P restant en solution, et exprimée en % de la quantité apportée.<br />

uu pH dans le fluorure de sodium (NaF)<br />

Mesure du pH dans NaF 1 M (1 g de sol/50 ml ; Fieldes et Perrott, 1966) ; le pH devient > 9,4 dans les<br />

horizons à propriétés nettement andosoliques en moins de 40 secondes ou dans les BP podzoliques.<br />

Cette augmentation de pH est révélée par une coloration rouge vif à la phénolphtaléine.<br />

uu ΔpH (pH KCl — pH eau )<br />

Dans les andosols cette valeur varie de — 1 à + 0,2 et caractérise les minéraux à charges variables en<br />

fonction du pH.<br />

uu Capacité de rétention en eau au point de flétrissement<br />

À 1 500 kPa, sur échantillon conservé humide ; capacité calculée en % du poids de terre fine séchée<br />

à 105 °C.<br />

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