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Référentiel pédologique 2008 - AFES

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Référentiel pédologique<br />

correspondraient à de minces dépôts limoneux allochtones. Sous cultures, le travail du sol et<br />

l’érosion font souvent disparaître cette différenciation texturale, lorsqu’elle est faible ou qu’elle<br />

existe sur une faible épaisseur.<br />

La forte teneur en argile et le comportement structural de ces sols entraînent des régimes<br />

hydriques particuliers : engorgement par nappe ou par imbibition capillaire en période humide ;<br />

forts dessèchements en période sèche, dus aux fentes de retraits, à une mauvaise rétention en<br />

eau des argiles à forte densité apparente et au mauvais enracinement des plantes en profondeur.<br />

Ces contrastes hydriques saisonniers interviennent d’une façon très spécifique sur la microflore,<br />

donc sur l’évolution biochimique. L’horizon cultivé contient des matières organiques à<br />

dynamique d’évolution relativement lente (biomasse microbienne) : sous forêts, les horizons A<br />

sont souvent épais et riches en matières organiques.<br />

Horizons de référence<br />

Horizon S pélosolique (Sp)<br />

Cet horizon est obligatoire pour définir les pélosols. Il doit faire plus de 30 cm d’épaisseur.<br />

Très argileux (plus de 45 % d’argile), il présente à l’état humide une structure polyédrique<br />

anguleuse très ajustée et une sur-structure prismatique ou polyédrique grossière bien visible<br />

en période sèche. Les fentes de retrait sont bien marquées en été et des caractères vertiques<br />

sont presque toujours présents, plus ou moins visibles selon la saison. Cet horizon n’est<br />

jamais carbonaté, même en cas de matériaux parentaux calcaires ; il peut être encore saturé en<br />

cations alcalins et alcalino-terreux ou plus ou moins insaturé. Son pH n’est jamais acide. Le<br />

passage à l’horizon C sous-jacent est progressif et se manifeste surtout par un élargissement<br />

des agrégats.<br />

Lorsque les stagnations d’eau y sont importantes (mauvaise circulation), des traits rédoxiques<br />

peuvent être présents dans l’horizon Sp (taches rouille ou claires, le plus souvent peu<br />

contrastées étant donnés les pH élevés, mais parfois très nettes).<br />

Autres horizons<br />

Un horizon E et/ou LE existe dans certains cas (pélosols différenciés). Il doit contenir moins<br />

de 30 % d’argile. Il s’agit le plus souvent d’un horizon Eg. Sous forêts, il peut se confondre, au<br />

moins partiellement, avec l’horizon organo-minéral de surface (Ae). L’épaisseur des horizons [Ae<br />

+ E] ou de l’horizon LE ne doit pas dépasser 30 cm (sinon, rattachement aux planosols).<br />

Dans le cas des pélosols brunifiés, un horizon S de faible épaisseur existe au-dessus de<br />

l’horizon Sp.<br />

Références<br />

Pélosols typiques<br />

Les séquences d’horizons de référence sont :<br />

A ou Av/Sp/C sous forêts.<br />

LSp/Sp/C sous cultures.<br />

Les pélosols typiques sont observés dans toutes les positions topographiques, mais c’est<br />

sur pentes fortes que se situent les solums texturalement les plus homogènes (cf. infra) et non<br />

marqués par l’hydromorphie.<br />

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