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Référentiel pédologique 2008 - AFES

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Référentiel pédologique<br />

peut-être en surface. L’incorporation des matières organiques aux horizons profonds est le<br />

résultat des pédoturbations d’origine mécanique qui caractérisent les vertisols.<br />

L’humine, non extractible par les procédés classiques, est une fraction dominante des<br />

matières organiques. Après traitement au glycol, les diagrammes aux rayons X montrent<br />

fréquemment des écartements entre feuillets de 1,9 à 2,1 nm (au lieu de 1,8), qui sont probablement<br />

dus à des matières organiques en position interfoliaire.<br />

Le fer contracte avec ces matières organiques très polymérisées des liaisons spéciales : il est<br />

intégré dans les molécules d’acide humique gris ou d’humine, et il se trouve sous une forme<br />

peu soluble. Malgré des teneurs importantes (2 à 6 %), ce fer est très difficilement extractible,<br />

même à l’état réduit.<br />

Activité biologique<br />

L’activité biologique est plutôt faible, voire très faible, sauf dans le mince horizon de surface.<br />

Très peu d’animaux et de micro-organismes sont adaptés à ce milieu très argileux, compact et<br />

sec pendant une partie de l’année. Pour les végétaux, les vertisols présentent un certain nombre<br />

de contraintes sévères mais aussi quelques aptitudes excellentes.<br />

Références<br />

Lithovertisols<br />

La séquence d’horizons de référence est : Av ou LAv/SV/V.<br />

Les lithovertisols se développent dans des matériaux issus de l’altération in situ de<br />

roches diverses (basaltes, marnes, argiles), cette altération produisant de grandes proportions<br />

de smectites. C’est pourquoi les lithovertisols sont relativement indépendants du climat et<br />

peuvent être observés sous climats tempérés (Gâtinais, Limagne) ou continentaux (Balkans).<br />

Dans les paysages ondulés, ils occupent plutôt des positions d’interfluve.<br />

Ils présentent tous les caractères généraux des vertisols, notamment la séquence d’horizons<br />

SV/V bien développés. La profondeur des lithovertisols est limitée à la profondeur d’action<br />

hydrolysante des eaux de pluie.<br />

Les lithovertisols sont alimentés seulement par les apports directs des pluies (et non<br />

par accumulation d’eaux dans les points bas) et un drainage externe est possible. C’est pourquoi<br />

ils montrent une tendance à une certaine lixiviation des horizons supérieurs pendant les<br />

périodes humides. La pédoturbation qui se manifeste de temps à autre rapporte en surface<br />

des matériaux saturés en cations alcalins et alcalino-terreux. Si elle n’est pas suffisante, le sol<br />

évolue à la longue vers les paravertisols et, à plus long terme, vers les planosols avec lesquels ils<br />

sont parfois associés. Ainsi, à la différence des topovertisols qui évoluent dans le sens d’un<br />

« auto-renforcement », les lithovertisols évoluent plutôt vers une dévertisolisation.<br />

L’horizon V correspond à la définition générale, alors que l’horizon SV peut être légèrement<br />

insaturé.<br />

Les lithovertisols épais peuvent présenter un horizon S de transition entre l’horizon V<br />

et un horizon C sous-jacent.<br />

Topovertisols<br />

La séquence d’horizons de référence est : Av ou LAv/SV/V.<br />

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