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Référentiel pédologique 2008 - AFES

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Référentiel pédologique<br />

2. La teneur en matières organiques peut être obtenue par deux techniques<br />

Le taux de cendres par calcination d’un échantillon sec (préalablement séché à 105 °C) à 600 °C<br />

pendant 2 h (après deux paliers successifs d’une heure à 350 et 450 °C) permet une bonne estimation<br />

de la teneur réelle en matières organiques.<br />

Celle-ci varie fortement en fonction de la composition végétale et de son degré de décomposition.<br />

La teneur en carbone organique ne peut pas être correctement déterminée par la méthode Anne. Il<br />

vaut mieux faire appel à l’analyse élémentaire du carbone (en pratiquant une éventuelle correction<br />

du carbone des carbonates).<br />

3. L’indice pyrophosphate<br />

Cet indice (Kaïla, 1956) sert à estimer le degré de décomposition chimique du matériel végétal par<br />

extraction des composants organiques solubles dans le pyrophosphate de sodium.<br />

On distingue :<br />

• matières organiques peu humifiées : indice pyrophosphate compris entre 1 et 10 ;<br />

• matières organiques humifiées : indice pyrophosphate compris entre 10 et 50 ;<br />

• matières organiques très humifiées : indice pyrophosphate > 50.<br />

4. La caractérisation des macrorestes (pour une reconnaissance botanique des débris) s’effectue sur<br />

des refus de tamis de 200 µm, après passage des échantillons à l’eau. Cette technique, peu utilisée<br />

en France par manque de spécialistes, est fondamentale pour la reconstitution des paléo-environnements<br />

dans le cas des tourbières où les pollens sont altérés.<br />

5. La masse volumique apparente varie à la fois avec l’origine botanique des matériaux et leur degré<br />

de décomposition. Les valeurs s’échelonnent généralement entre 0,02 et 0,25 g·cm —3 , en relation<br />

inverse avec la porosité totale (de 0,80 à 0,98 cm 3 /cm 3 ).<br />

6. Le pH est mesuré après agitation dans l’eau d’un échantillon ressuyé, mais non séché. Selon le<br />

type d’histosol et la qualité de l’eau, le pH > 6 correspond plutôt à ce qu’on appelait « tourbe eutrophe<br />

», et le pH < 5 correspond plutôt à ce qu’on appelait « tourbe acide » ou « tourbe oligotrophe ».<br />

7. La capacité d’échange cationique (CEC) des horizons H est très élevée (100 à 500 cmol +·kg —1 ).<br />

Elle est déterminée sur échantillon frais par la méthode de Thorpe ou celle de Metson. Ainsi obtenue,<br />

la CEC est un bon indicateur de degré de décomposition. Les résultats doivent être interprétés en<br />

fonction de la composition botanique. Les histosols à muscinées ont des valeurs de CEC inférieures<br />

à celles des histosols à herbacées. Ce sont les horizons riches en débris issus de la décomposition de<br />

bois qui ont les plus fortes CEC, en raison d’un taux élevé de lignine (CEC > 150 cmol +·kg —1 ).<br />

8. Les teneurs en azote : elles sont directement en liaison avec la nature des matières organiques<br />

et l’utilisation du sol. Les histosols sont pauvres en azote minéral. Les teneurs varient de 3 % pour les<br />

horizons histiques à cypéracées et ligneux (les deux étant souvent associés) à moins de 1 % pour les<br />

horizons histiques à sphaignes. Il y a une relation étroite entre le pH, le taux de cendres et la teneur<br />

en azote. À l’état naturel, les concentrations en azote restent stables et renseignent directement sur<br />

le degré trophique des histosols lors de leur formation.<br />

Remarque : les analyses chimiques totales (Ca, Mg, K, Na, P, Al, Fe, etc.) donnent des résultats directement<br />

interprétables en termes de caractérisation et de fonctionnement biochimique.<br />

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