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Référentiel pédologique 2008 - AFES

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Référentiel pédologique<br />

Cas particulier : en certaines régions (par exemple en Lorraine ou encore en Afrique soudano-sahélienne),<br />

on observe des solums à fonctionnement typiquement planosolique dans<br />

lesquels existe un plancher, mais qui ne présentent ni de forte différenciation texturale ni de<br />

changement textural brusque. Ce sont des planosols structuraux. Le changement structural<br />

est brusque et le contact subhorizontal.<br />

Conditions de formation et pédogenèse<br />

Sous climats tempérés humides, les planosols sont observés généralement sur pentes faibles,<br />

parfois très faibles, et sous forêts, à l’abri de l’érosion. Leurs matériaux parentaux sont, le plus<br />

souvent, des sédiments argileux marins ou lagunaires ou des matériaux détritiques argileux,<br />

peu perméables. Plus rarement, il peut s’agir d’altérites argileuses de schistes.<br />

Sous climats humides à saisons contrastées, les planosols se forment surtout sous steppes,<br />

prairies ou savanes.<br />

En règle générale, la forte différenciation texturale résulte d’une pédogenèse in situ au sein<br />

d’un matériau unique et homogène (planosols pédomorphes). Au cours du temps, se différencient<br />

progressivement des horizons supérieurs de plus en plus pauvres en argiles (horizons<br />

éluviaux E). Différents processus peuvent intervenir pour aboutir à ces planosols :<br />

• le plus souvent, c’est une une perte de minéraux argileux dans les horizons supérieurs par<br />

transfert latéral de particules (« appauvrissement » ; la séquence d’horizons de référence est<br />

Eg/Sg). Une dégradation géochimique de certains minéraux argileux (smectites, glauconites,<br />

halloysites) peut se développer ultérieurement à la partie supérieure du plancher sous l’effet<br />

des phénomènes d’oxydo-réduction (acidolyse, ferrolyse ; la séquence d’horizons de référence<br />

est Eg/Sdg) ;<br />

• plus rarement, c’est une illuviation verticale d’argile (la séquence d’horizons de référence est<br />

Eg/BTg) ;<br />

• certains planosols dits « secondaires » correspondent à un stade ultime d’évolution de luvisols<br />

(cf. ce chapitre).<br />

La forte différenciation texturale peut parfois résulter de la préexistence de deux couches<br />

sédimentaires superposées (matériau complexe ancien ou récent – solum bilithique). Dans<br />

un tel cas, la séquence d’horizons de référence est : Eg/II S (plus rarement Eg/II BT). Il s’agit<br />

alors de planosols sédimorphes (autrefois dits lithomorphes).<br />

Horizons de référence<br />

Sous forêts, l’horizon de surface humifère est un horizon A à caractère éluvial (horizon Ae) ;<br />

sous cultures, c’est un horizon LE.<br />

Les seuls horizons de référence exigés sont donc Ae ou LE et Eg. Un horizon E albique<br />

(Ea) est fréquent, mais n’est pas obligatoire.<br />

Cependant, le concept de planosol exclut la superposition Eg/BP, caractéristique de certains<br />

podzosols. L’ensemble des horizons [Ae + E + Eg] doit montrer une épaisseur d’au moins 15 cm<br />

pour être pris en compte et donc permettre le rattachement aux planosols.<br />

Le plancher (accompagné d’un changement textural brusque dans le cas des planosols<br />

texturaux) doit apparaître à une profondeur maximale de 120 cm.<br />

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