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Q U I G O U V E R N E L A F R A N C E ? N ° 6 8 - Pouvoirs

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P I E R R E A V R I L E T J E A N G I C Q U E L180réélection, le 22-9, et raccompagné surle perron de l’Élysée : « C’est unhomme honnête que l’on n’arrête pasde poursuivre » (ibid., 24-9). M. Mitterrandest également intervenu à proposde l’affaire Valenciennes-OM endéclarant : « Je n’arrive pas à comprendre,c’est la question que je mepose en tant que citoyen, pas en tantque président de la République (…),quel était l’intérêt de ce grand club »,après s’être demandé pourquoi onvoulait mêler Bernard Tapie à cetteaffaire (Le Monde, 16-7).– Interventions (suite). La déclarationdu 14-7 aura permis au chef de l’Étatde tenter de dissiper une nouvelle illusionde la V e République (cetteChronique, nº 66, p. 214) : « Il n’y ajamais eu de toute-puissance du présidentde la République (…) [Il] doittenir le plus grand compte de la majorité.C’est une République parlementaireet les choix de la nation se font auParlement. »Il devait préciser ultérieurement àSud-Ouest, le 15-8, que le bon fonctionnementde la cohabitation résidedans le fait que les principaux partenairesrespectent la loi suprême ; … lamagistrature suprême, en clair.Répondant à une question sur un 3 emandat, le 14-7, M. Mitterrand a faitobserver qu’« on n’est pas élu à viedans la République. Deux fois, c’estdéjà beaucoup. Parmi mes prédécesseurs,les pauvres, Jules Grévy, AlbertLebrun, le général de Gaulle a été leplus tenace » (Le Monde, 16-7).Après avoir indiqué qu’il demeuraitfavorable au vote des étrangers enFrance, le 14-7, il a appelé à Besançon,le 28-9, à la vigilance contre la xénophobie: « tentation constante à laquelleil faut prendre garde. Réduire ladiversité française, nourris que noussommes à travers les siècles par desapports multiples, ce serait reniernotre passé » (Libération, 29-9).– Le manuscrit coréen. A l’occasion deson voyage officiel à Séoul, le présidenta remis, le 15-9, aux autoritéscoréennes un manuscrit des Archivesroyales de ce pays, déposé depuis1822 à la Bibliothèque nationale. Officiellement,il s’agit d’un prêt de longuedurée (Le Monde, 19/20-9), mais quidevait susciter une vive réactiondes conservatrices contraintes, selonelles, à la demande du chef de l’Étatet du ministre des Affaires étrangères,d’accomplir « un acte contraire àl’intérêt de la France, à la légalité et àla déontologie de leur profession »(Libération, 18/19 et 25/26-9).– Le notaire. A propos de son refus designer l’ordonnance sur les privatisationsen 1986, le président de la Républiquea précisé : « Lorsque le Parlementvote une loi, je deviens unnotaire et quand, dans le délai quim’est imparti, je dois signer, je signe,sans quoi je serais en situation de forfaiture.C’est la volonté du législateurqui s’impose. Lorsqu’on me proposeune ordonnance, ce n’est pas pareil »(Le Monde, 16-7).– Nominations. « Quand elles relèventvraiment d’une façon stricte de lavolonté du gouvernement qui abesoin d’avoir auprès de lui les hautsfonctionnaires de son choix, je laissele gouvernement me faire les propositionsqu’il souhaite. Lorsqu’il s’agitde postes qui intéressent le pays etmon autorité, j’interviens, et lorsqu’ils’agit de changer un homme pour unautre sans qu’il y ait de raisons évi-

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