<strong>La</strong> <strong>stratégie</strong> d’organisation <strong>à</strong> 5 <strong>ans</strong><strong>de</strong> l’administration <strong>territoriale</strong> <strong>de</strong> l’ÉtatAnnexe 13. Comptes-rendus<strong>de</strong>s réunions intersyndicaleset contributions.Mission stratégique sur l’organisation<strong>territoriale</strong> <strong>de</strong> l’EtatCompte-rendu <strong>de</strong> la réunionintersyndicale du 24 avril 2013Ont participé <strong>à</strong> la réunion :Mission :Jean-Pierre WEISS et Jean-Marc REBIERE, chargés par le Premier Ministre d’une missionstratégique sur l’organisation <strong>territoriale</strong> <strong>de</strong> l’EtatAlice ROBICHON, chargée <strong>de</strong> mission auprès du secrétaire général pour la mo<strong>de</strong>rnisation<strong>de</strong> l’action publique et Alain DORISON, ingénieur général <strong>de</strong>s mines au ministère <strong>de</strong>l'Economie, qui assistent Jean-Pierre Weiss et Jean-Marc Rebière d<strong>ans</strong> leur mission.Représentants <strong>de</strong>s organisations syndicales :Pour la FSU : Bruno LEVEDER, François TOUBINPour la CGT : Jean-Marc CANON, Patrick HALLINGERPour la CFDT : Brigitte JUMEL, Colette ANDREPour l’UNSA : Alain PARISOT, Jérôme DARSYPour Solidaires : Denis TURBET-DELOF, Emmanuel PAILLUSSONPour la CFE-CGC : Estelle PIERNAS, Pierre LEBHARJean-Pierre WEISS introduit la réunion en indiquant qu’il s’exprime au nom du préfetRebière et en son nom. Il indique que la fédération générale <strong>de</strong>s fonctionnaires Forceouvrière a fait connaitre, par la voix <strong>de</strong> son secrétaire général, sa décision <strong>de</strong> ne pasparticiper <strong>à</strong> cette première rencontre intersyndicale et privilégie les rencontres bilatérales.Les représentants <strong>de</strong> la CFTC, également absents, n’ont pu se rendre disponibles malgréleur souhait <strong>de</strong> participer <strong>à</strong> la réunion.Après la présentation <strong>de</strong> la mission et un bref rappel <strong>de</strong> la lettre du Premier Ministre du2 avril 2013, il précise que cette réunion a pour objet, aux yeux <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux responsables <strong>de</strong>la mission, au moment où ils débutent leur travail, <strong>de</strong> faire part <strong>de</strong> l’état d’esprit d<strong>ans</strong> lequelils enten<strong>de</strong>nt l’abor<strong>de</strong>r, d’entendre les analyses, interrogations et attentes <strong>de</strong> chacune <strong>de</strong>sorganisations représentatives puis <strong>de</strong> proposer les modalités d’organisation <strong>de</strong>s échangesavec les représentants du personnel jusqu’<strong>à</strong> la remise du rapport.Jean-Pierre Weiss abor<strong>de</strong> ensuite le premier point. Il rappelle que les délais octroyés sonttrès courts. Le rapport, attendu pour la fin du mois <strong>de</strong> juin, ne sera pas pour autant a- 106 -
<strong>La</strong> <strong>stratégie</strong> d’organisation <strong>à</strong> 5 <strong>ans</strong><strong>de</strong> l’administration <strong>territoriale</strong> <strong>de</strong> l’Étatminima. Jean-Marc Rebière et lui souhaitent que les échanges avec les organisationsreprésentatives s’inscrivent d<strong>ans</strong> une démarche <strong>de</strong> concertation dont ils préciseront d<strong>ans</strong>la <strong>de</strong>uxième partie <strong>de</strong> la réunion les modalités proposées.Ils ont conscience <strong>de</strong> la différence d’appréciation qui existe <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s organisations syndicalesavec le Gouvernement sur le cadre budgétaire d<strong>ans</strong> lequel la lettre <strong>de</strong> mission inscrit celle-ci.Ils n’imaginent pas que ce point pourra faire l’objet d’un accord et c’est, entre autres, l’une <strong>de</strong>sraisons pour lesquelles une démarche <strong>de</strong> négociation, au sens <strong>de</strong> la loi <strong>de</strong> 2010, a été écartée.Pour autant, Jean-Pierre Weiss insiste sur le fait que le rapport commandé vise bien <strong>à</strong>éclairer les réponses que le Gouvernement entendra donner <strong>à</strong> <strong>de</strong>s questions <strong>de</strong> naturestratégique qui se posent sur les services publics.L’objectif <strong>de</strong> retour <strong>à</strong> l’équilibre du budget <strong>de</strong> l’Etat sera intégré s<strong>ans</strong> naïveté <strong>à</strong> la démarchemais le fil conducteur qui gui<strong>de</strong>ra celle-ci est différent : il porte sur la qualité <strong>de</strong>s servicespublics <strong>de</strong> <strong>de</strong>main ainsi que sur la préoccupation <strong>de</strong> les préserver et même <strong>de</strong> les améliorerquand ce sera nécessaire et possible.<strong>La</strong> métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> concertation choisie pour conduire cette mission <strong>de</strong>vra inspirer celle quisera adoptée pour la mise en œuvre <strong>de</strong>s décisions lorsque le rapport aura été remis. Lesconclusions <strong>de</strong>s travaux n’ont d’aucune façon été dictées <strong>à</strong> l’avance.Concernant le redressement <strong>de</strong>s finances publiques, c’est un axe choisi par ailleurs quiconstitue pour la mission une donnée, qui n’est évi<strong>de</strong>mment pas neutre pour l’administration<strong>territoriale</strong> <strong>de</strong> l’Etat. Comment faire, d<strong>ans</strong> un contexte budgétaire contraint, pour qu’ellescontinuent <strong>à</strong> assurer le service public et pour l’améliorer ? Telles sont les questions <strong>à</strong>abor<strong>de</strong>r. Il y a <strong>de</strong>s leviers, <strong>de</strong>s pistes pour améliorer le service public. Les évolutions <strong>de</strong>sattentes <strong>de</strong> la société font également naître <strong>de</strong> nouveaux enjeux. Les projets <strong>de</strong> loi <strong>de</strong>décentralisation sont aussi <strong>de</strong> nature <strong>à</strong> apporter <strong>de</strong>s éléments nouveaux.Parmi les données <strong>à</strong> intégrer, il en est une essentielle, dont Jean-Marc Rebière et Jean-PierreWeiss ont pleinement conscience : les agents <strong>de</strong> l’Etat d<strong>ans</strong> les services déconcentrés onttrès majoritairement vécu, <strong>à</strong> tous les niveaux, les réformes <strong>de</strong> la RéATE comme touchant <strong>à</strong>leur i<strong>de</strong>ntité même <strong>à</strong> travers le sens et les valeurs dont les missions <strong>de</strong> service public doiventrester porteuses. On ne maintiendra ni n’améliorera a fortiori le service public s<strong>ans</strong> remédier<strong>à</strong> cette situation et la mission en fait un enjeu central.Jean-Marc Rebière confirme son plein accord aux propos <strong>de</strong> Jean-Pierre Weiss et indiquequ’il sait combien la mission suscite beaucoup d’attentes <strong>de</strong> tous les interlocuteurs.Il est ensuite proposé aux organisations syndicales <strong>de</strong> s’exprimer.Jean-Marc CANON (CGT) indique que la CGT, a priori, se réjouit <strong>de</strong> la mise en place <strong>de</strong>cette mission mais ne donne pas pour autant un blanc-seing. Il n’entrera pas d<strong>ans</strong> le détaildu positionnement <strong>de</strong> la CGT aujourd’hui. Il souhaite échanger sur le calendrier et lesmétho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> travail avec les organisations syndicales.Il considère que les sujets abordés par la mission sont d’une importance capitale. Ils sontmultiformes, larges, complexes. Il reste circonspect et considère que ce travail ne peut pasêtre conclu d’ici la fin juin. Il ne serait pas anormal <strong>de</strong> prendre un peu plus <strong>de</strong> temps. Desprolongements sont-ils possibles une fois le rapport remis ?<strong>La</strong> CGT n’entend pas se laisser enfermer d<strong>ans</strong> le " redressement <strong>de</strong> nos finances publiques,avec l’objectif du retour <strong>à</strong> l’équilibre en 2017 et la stabilisation globale <strong>de</strong>s effectifs <strong>de</strong>l’Etat, qui impacte les schémas d’emploi <strong>de</strong>s ministères ". Il y a plusieurs métho<strong>de</strong>s pourle redressement <strong>de</strong>s comptes publics. Il ne faut pas que le prisme <strong>de</strong> la dépense publiquesoit une focale par laquelle les réformes sont pensées. Il faut penser les réformes et, ensuite,voir l’adéquation avec les comptes publics. <strong>La</strong> CGT sera en nette opposition si la missionrecherche les réductions <strong>de</strong> dépenses publiques.Il faut également mettre <strong>de</strong>s passerelles entre les différentes missions, qui " tombent comme<strong>à</strong> Gravelotte " (mutualisations, interdépartementalité, mobilités). Il faut que les différentesmissions tissent ces passerelles pour ne pas aboutir <strong>à</strong> un patchwork <strong>de</strong> propositions.- 107 -