La stratégie d'organisation à 5 ans de l'administration territoriale de
La stratégie d'organisation à 5 ans de l'administration territoriale de
La stratégie d'organisation à 5 ans de l'administration territoriale de
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
<strong>La</strong> <strong>stratégie</strong> d’organisation <strong>à</strong> 5 <strong>ans</strong><strong>de</strong> l’administration <strong>territoriale</strong> <strong>de</strong> l’Étatla lassitu<strong>de</strong> et <strong>de</strong> la résignation, il est constaté <strong>de</strong>s césures importantes entre lesadministrations centrales et les services déconcentrés ainsi qu’entre les directionsrégionales et les directions départementales. Il existe également <strong>de</strong>s difficultés quotidiennespour travailler. Toutefois, la société n’est pas en train <strong>de</strong> se déliter. C’est une situation d<strong>ans</strong>laquelle, face <strong>à</strong> la crise, il y a une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> service public. C’est <strong>à</strong> l’Etat qu’on s’adressepour mettre en œuvre la réponse. Le rapport contiendra quelques éléments sur laprospective. <strong>La</strong> mission n’a pas eu assez <strong>de</strong> temps pour rencontrer <strong>de</strong>s universitaires et estconsciente qu’il faudrait aller plus loin, notamment pour prendre en compte les technologies<strong>de</strong> l’information et <strong>de</strong> la communication ainsi que les sciences du vivant. En matière <strong>de</strong>qualité <strong>de</strong> service, certains délais sont trop longs du fait d’une série <strong>de</strong> handicaps relevantdu droit, <strong>de</strong>s procédures, <strong>de</strong>s métho<strong>de</strong>s <strong>de</strong> travail. <strong>La</strong> pression était antérieure <strong>à</strong> la RéATE.Toutefois, cette <strong>de</strong>rnière a d’abord changé les structures avec un dialogue social absent, <strong>de</strong>sdifficultés qui <strong>de</strong>vaient se résoudre " après " et pour lesquelles les solutions ne sont pasvenues. Il est fait le constat d’une administration <strong>territoriale</strong> <strong>de</strong> l’Etat profondément déstabilisée.En matière <strong>de</strong> décentralisation, les projets <strong>de</strong> loi ont été une source d’inquiétu<strong>de</strong>. Les agentsy ont vu la perspective <strong>de</strong> nouveaux changements d<strong>ans</strong> l'organisation <strong>de</strong>s services <strong>de</strong> l’Etat.Or, la mise <strong>à</strong> disposition <strong>de</strong>s services prévue par les projets <strong>de</strong> lois permet <strong>de</strong> considérer que,pour cinq <strong>à</strong> sept <strong>ans</strong>, il n’y a aucune raison <strong>de</strong> penser qu’il faut défaire l’administration<strong>territoriale</strong> <strong>de</strong> l’Etat.Le rapport proposera un choix entre trois scenarii qui permettront <strong>de</strong> garantir une stabilitéau moins pour le quinquennat très probablement, davantage.Il est possible qu’il y ait <strong>de</strong>s évolutions <strong>de</strong> structures au-<strong>de</strong>l<strong>à</strong> mais cela n’est pas sûr carl’enjeu porte d'abord sur le contenu <strong>de</strong>s missions et les modalités d’organisation du travail.<strong>La</strong> mission a également examiné la compatibilité avec les finances publiques : <strong>de</strong> ce point<strong>de</strong> vue aussi la stabilité <strong>de</strong>s structures apparait tout <strong>à</strong> fait envisageable. L’appareil <strong>de</strong> mesure<strong>de</strong>s effectifs en place doit encore faire <strong>de</strong>s progrès mais il est possible <strong>de</strong> donner <strong>de</strong>s ordres<strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur suffisamment précis.<strong>La</strong> décentralisation va fournir une occasion pour l’Etat <strong>de</strong> réfléchir <strong>de</strong> façon anticipée sur lafaçon dont il <strong>de</strong>vra faire évoluer ultérieurement l’exercice <strong>de</strong> ses missions : par exemple, quelaccompagnement ou non <strong>de</strong>s métropoles ? Si l’Etat concentre son action sur l’accompagnement<strong>de</strong> l’émergence <strong>de</strong>s métropoles, existe t-il un risque que se creusent les inégalités ?Des choix structurants ont été faits d<strong>ans</strong> la démarche <strong>de</strong> la mission. Premièrement, celui duconstat d’une société mature et <strong>de</strong> progrès construite sur la confiance. Depuis ladécentralisation, les collectivités <strong>territoriale</strong>s se sont vues confier <strong>de</strong>s responsabilitésimportantes. Pour beaucoup <strong>de</strong> ces responsabilités, l’Etat continue d’intervenir. Il fautclarifier cette situation tout en en intégrant la complexité <strong>de</strong> la société qui justifie certaines<strong>de</strong> ces interventions <strong>de</strong> façon pérenne.Deuxièmement, il est fait le choix <strong>de</strong> missions assumées. Il n’y a pas <strong>de</strong> missions inutiles.Une métho<strong>de</strong> sera proposée pour clarifier les missions. Troisièmement, il est fait le choix<strong>de</strong> la simplification et <strong>de</strong> la déconcentration. <strong>La</strong> mise en œuvre sur le territoire <strong>de</strong>s politiquespubliques ne peut pas être décrite par les administrations centrales <strong>de</strong> manière détaillée.Par exemple, le rapport expliquera que le pilotage signifie vali<strong>de</strong>r les enjeux importants etdégager la route <strong>de</strong> ceux qui mettent en œuvre. Quatrièmement, sur le choix <strong>de</strong>s implantations<strong>territoriale</strong>s, la mission souhaite une stabilité qui peut partir <strong>de</strong>s directions régionales etdépartementales existantes. Cette stabilité ne sera pas proposée <strong>à</strong> l’échelon infradépartemental,s<strong>ans</strong> pour autant que l’Etat <strong>de</strong> désengage <strong>de</strong> ce niveau territorial. <strong>La</strong> missiona convenu qu’il faut donner <strong>de</strong>s critères objectifs. Les critères d’autrefois ne sont pas ceuxd’aujourd’hui ni <strong>de</strong> <strong>de</strong>main. Par exemple, il n’est plus nécessaire d’avoir une correspondance<strong>de</strong> l’implantation <strong>de</strong>s services déconcentrés avec la carte politique. Les critères <strong>de</strong> la missionsont les suivants : l’accès <strong>à</strong> l’information, il est parfois nécessaire d’être sur le territoire oud’y avoir <strong>de</strong>s capteurs ; la présence auprès <strong>de</strong>s interlocuteurs, notamment s’il y a besoind'échanges nombreux et permanents; la localisation <strong>de</strong>s compétences, l’Etat a en effetbesoin <strong>de</strong> faire vivre les compétences dont il dispose.- 114 -