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La stratégie d'organisation à 5 ans de l'administration territoriale de

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<strong>La</strong> <strong>stratégie</strong> d’organisation <strong>à</strong> 5 <strong>ans</strong><strong>de</strong> l’administration <strong>territoriale</strong> <strong>de</strong> l’État<strong>de</strong> budgets opérationnels <strong>de</strong> programme, parfois proches, trop souvent d’ampleur financièretrop faible pour que leur mise en œuvre ait le moindre effet, exigences du contrôle internecomptable pour éviter les réserves <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong>s Comptes sur la certification <strong>de</strong>s comptes<strong>de</strong> l’Etat, gran<strong>de</strong>s difficultés rencontrées par les services pour accé<strong>de</strong>r aux informationsindispensables pour exercer leurs missions –même les intranet <strong>de</strong>s ministères pour lesquelsles nouveaux services travaillent ne leur sont pas tous accessibles plus <strong>de</strong> trois <strong>ans</strong> après lamise en place <strong>de</strong> la RéATE !<strong>La</strong> part <strong>de</strong>s cabinets ministériels d<strong>ans</strong> les comman<strong>de</strong>s <strong>de</strong> fournitures <strong>de</strong> données <strong>de</strong> toutesorte par les services déconcentrés est loin d'être négligeable. Une régulation ferme <strong>de</strong> cephénomène par les directeurs <strong>de</strong> cabinet serait particulièrement bienvenue.Et l’on peut encore ajouter <strong>à</strong> cette liste le handicap que représente l’inaccessibilité <strong>de</strong>sexpertises <strong>de</strong> pointe, en matière technique, juridique, sociale, économique …. souventindispensables, les extrêmes difficultés <strong>à</strong> permettre la mobilité <strong>de</strong>s agents, les contradictionssouvent flagrantes entre les besoins immédiats <strong>de</strong>s services et la gestion <strong>de</strong>s carrières <strong>de</strong>sagents, garanties par le statut <strong>de</strong> la fonction publique.L’ambition majeure <strong>de</strong> simplification <strong>de</strong>s procédures <strong>à</strong> l’attention <strong>de</strong>s bénéficiaires duservice public, portée par le gouvernement, doit évi<strong>de</strong>mment englober ces dimensions.Comment venir <strong>à</strong> bout <strong>de</strong> tout cela ?Par la conjugaison résolue <strong>de</strong> l’action <strong>de</strong>s administrations centrales, qui implique unchangement <strong>de</strong> culture radical, et le déploiement complet <strong>de</strong>s potentialités <strong>de</strong> ladéconcentration.Les administrations centrales ne doivent plus <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r ce que les servicesdéconcentrés peuvent faire pour elles mais ce qu’elles peuvent faire pour eux.Elles doivent admettre que d<strong>ans</strong> chaque région la production <strong>de</strong>s services publics qui leursont confiés la mise en œuvre <strong>de</strong>s politiques publiques dont elles ont la charge sontcoproduites entre elles et les services déconcentrés.<strong>La</strong> déconcentration ne doit plus être la simple conquête d’un champ d’autonomie <strong>de</strong>sdécisions au nom d’une définition autonome <strong>de</strong>s objectifs mais la recherche d’unemobilisation optimale <strong>de</strong>s moyens au service d’objectifs concrets, explicités, mesurables,traduisant l’attente <strong>de</strong>s usagers et permettant <strong>de</strong> juger <strong>de</strong>s résultats.Il s’agit donc <strong>de</strong> faire apparaitre <strong>de</strong> véritables projets fédérant les services et les énergies,et <strong>de</strong> s’appuyer sur leur force pour réduire, écarter tous les obstacles <strong>à</strong> la gestion, la plupartdu temps grâce <strong>à</strong> <strong>de</strong>s marges <strong>de</strong> manœuvre nouvelles laissées aux préfets <strong>de</strong> région, pilotes<strong>de</strong> l’ensemble <strong>de</strong>s services territoriaux <strong>de</strong> l’Etat et d<strong>ans</strong> les autres cas en mobilisant lesadministrations centrales d<strong>ans</strong> la lutte pour la simplification et contre les gaspillagesd’énergie humaine.Il ne s’agit pas d<strong>ans</strong> notre esprit d’énoncer ici <strong>de</strong> simples principes généraux et théoriques,mais <strong>de</strong> gui<strong>de</strong>r les propositions concrètes qui les déclinent.A ceux qui penseraient retrouver l<strong>à</strong> strictement les ressorts et modalités opérationnelles <strong>de</strong>la LOLF, on fera remarquer que celle-ci ne co-responsabilise pas les préfets <strong>de</strong> région d<strong>ans</strong>la mise en œuvre <strong>de</strong> ces politiques, ne leur laisse pas les marges <strong>de</strong> manœuvre dontdisposent les responsables <strong>de</strong> programmes nationaux, que la position <strong>de</strong> responsable <strong>de</strong>budget opérationnel <strong>de</strong> programme n’octroie pas et <strong>de</strong> loin ces marges et surtout qu’il estillusoire <strong>de</strong> croire que l’on pilote les politiques publiques avec les mêmes indicateurs selon- 31 -

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