solidarité pour l’autonomie
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Déficiences intellectuelles<br />
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des comportements adaptatifs et qu’ils n’entrent pas dans les<br />
critères diagnostiques de la déficience intellectuelle.<br />
Le déficit intellectuel et les limitations du comportement adaptatif<br />
doivent être présents pendant la période développementale.<br />
Selon le DSM-5, cette période comprend l’enfance et l’adolescence.<br />
L’AAIDD fixe la limite à 18 ans en étant probablement<br />
motivée par des considérations d’ordre juridique.<br />
Une question importante concerne cependant l’âge à partir<br />
duquel le diagnostic positif de DI peut être posé. Il existe un<br />
consensus assez large dans la littérature scientifique <strong>pour</strong> considérer<br />
que la période de la petite enfance n’est pas adaptée à ce<br />
type de décision. Les quotients de développement obtenus aux<br />
épreuves d’évaluation de la petite enfance ne permettent pas de<br />
prédire avec une précision suffisante la valeur du QI quelques<br />
années plus tard. Un retard de développement dans la petite<br />
enfance (hormis les cas les plus sévères) ne se traduit pas nécessairement<br />
par une déficience intellectuelle quelques années plus<br />
tard.<br />
Si l’on peut affirmer avant trois ans une DI sévère ou profonde,<br />
le diagnostic de DI modérée ne <strong>pour</strong>ra pas être confirmé avant<br />
quatre ou cinq ans, du fait de la faible valeur prédictive des<br />
outils de diagnostic précoce et de l’existence de diagnostics différentiels<br />
possibles (troubles cognitifs spécifiques sévères ou<br />
troubles de la personnalité). En cas de déficience intellectuelle<br />
légère, le diagnostic différentiel se pose souvent au début de<br />
l’école élémentaire, parfois tardivement au collège, avec des<br />
troubles cognitifs spécifiques multiples et sévères appelés par<br />
certains auteurs « multidys ». L’évaluation fine des profils psychométriques<br />
et des compétences socio-adaptatives et de l’environnement<br />
est déterminante. La présence d’un déficit moteur<br />
ou sensoriel (visuel, auditif), de troubles psychoaffectifs, ainsi<br />
qu’un environnement linguistique et social peu stimulant rendent<br />
le diagnostic encore plus complexe.<br />
Le DSM-5 précise que les critères diagnostiques de la DI ne<br />
comprennent aucun critère d’exclusion, c’est-à-dire le diagnostic