solidarité pour l’autonomie
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Déficiences intellectuelles<br />
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cette technique pan-génomique est la découverte fortuite de<br />
résultats non sollicités (unsollicited findings), c’est-à-dire des anomalies<br />
sans rapport avec l’indication initiale. De ce fait, la prescription<br />
de ces examens nécessite une collaboration étroite entre<br />
le prescripteur (a fortiori s’il n’est pas généticien), le généticien<br />
clinicien et le laboratoire, <strong>pour</strong> l’interprétation des résultats et<br />
le rendu aux familles. La question de l’information préalable sur<br />
ces possibilités, et le consentement associé est essentielle.<br />
Toutes les difficultés inhérentes à ces nouvelles technologies<br />
(interprétation des résultats, questions éthiques...) font à juste<br />
titre l’objet de questionnements parmi tous les prescripteurs<br />
potentiels de NGS dans la DI, du fait de leur possible retentissement<br />
<strong>pour</strong> les patients.<br />
Actuellement, les techniques de séquençage haut débit ont été<br />
mises en place dans plusieurs pays <strong>pour</strong> le diagnostic de DD<br />
(developmental delay)/DI. Certains pays ont déjà établi des<br />
recommandations <strong>pour</strong> l’utilisation du NGS en diagnostic.<br />
Néanmoins, malgré l’apport de ces nouvelles technologies, la<br />
démarche diagnostique n’est pas toujours aisée et encore très<br />
dépendante des possibilités locales. Dans cette période intermédiaire,<br />
les recommandations <strong>pour</strong> une stratégie diagnostique sont<br />
encore fluctuantes, en partie parce que leur approche en diagnostic<br />
mérite d’être validée (en particulier sur un plan financier).<br />
L’évaluation d’une personne avec DI commence toujours par<br />
une phase clinique, comportant un recueil des informations<br />
familiales et personnelles du sujet, suivi d’un examen somatique<br />
complet, en insistant sur l’examen morphologique et l’examen<br />
neurologique. Parmi les examens complémentaires en l’absence<br />
d’hypothèse diagnostique à l’issue de la phase clinique, l’ACPA<br />
et la recherche d’une mutation complète du gène FRAXA (syndrome<br />
de l’X fragile, cause la plus fréquente des DI héréditaires)<br />
sont les examens génétiques à demander de première intention,<br />
quels que soient le sexe et la gravité de la DI. Les autres examens<br />
(génétiques et non génétiques) ont une place variable. On peut<br />
citer parmi ceux-ci l’IRM cérébrale, qui met en évidence un