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Vies brisées - Arte

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Plus récemment, le Code de conduite de l’Union européenne (UE) en matière<br />

d’exportations des armements stipule que les armes ne doivent pas être exportées<br />

vers les pays où il existe un risque élevé que ces armes soient utilisées pour la<br />

répression interne ou de graves violations des droits humains sont survenues.<br />

Toutefois, selon les preuves citées dans de nombreux rapports, cet engagement<br />

non plus n’a pas été complètement respecté.<br />

Depuis 2001, les pays membres de l’OSCE ont mis au point ‘des guides des<br />

pratiques optimales’ concernant les exportations et le contrôle des armes légères et<br />

des armes de petit calibre. 287<br />

Il n’existe toujours pas de législation contraignante ou de conditions de régulation<br />

qui obligent les états exportateurs d’armes à respecter le droit international<br />

humanitaire et le droit international relatif aux droits humains quand il s’agit<br />

d’autoriser le transfert d’armes ou de services militaires, de sécurité ou de services de<br />

formations des forces de police vers des pays étrangers. Même lorsqu’on se réfère à<br />

des critères relatifs aux droits humains, souvent ces critères sont interprétés de<br />

manière vague. C’est le cas lorsque les gouvernements examinent des contrats<br />

d’exportations, ils ne font pas suffisamment attention au long cycle de vie de la<br />

plupart des types d’armes, d’équipement de sécurité et de technologie, d’où un<br />

risque de prolonger les violations.<br />

Ce qu’il faudrait, c’est un véritable engagement de la part des gouvernements pour<br />

promulguer des législations rigoureuses sur le contrôle des armes, en lien avec le<br />

droit international humanitaire et les standards internationaux relatifs aux droits<br />

humains, ce qui mettrait un terme à leur complicité dans l’utilisation illégale des<br />

armes légères<br />

L’ONU et les armes légères<br />

Depuis 2000, il faut souligner deux mesures prises en faveur d’un contrôle<br />

international des armes légères. Ces deux mesures s’attaquent à la question du<br />

commerce illicite des armes. Tout d’abord, le Protocole des Nations Unies sur les<br />

armes à feu concerne la fabrication et le trafic illicites des armes par le crime<br />

organisé. En mars 2003, 52 états avaient signé le Protocole qui n’avait toutefois était<br />

ratifié que par 3 pays; il n’entrera donc pas en vigueur avant quelques années. 289<br />

Ensuite, un Programme d’action pour prévenir, combattre et éradiquer le commerce<br />

illicte des armes légères sous tous ses aspects a été adopté lors d'une conférence de<br />

l’ONU en 2001. En 2003, une première réunion pour examiner l’application de ce<br />

programme n’a pu rassembler un consensus sur les étapes à suivre. Une Conférence<br />

d’examen est prévue en 2005 avant une nouvelle conférence en 2006. Le<br />

Programme d’action contient plusieurs dispositions positives comme des mesures<br />

spécifiques pour mesurer les progrès accomplis concernant la récupération et la<br />

destruction des armes et la gestion des stocks.<br />

Toutefois, la conférence onusienne de 2001 sur les armes légères n’a pu que<br />

parvenir à un engagement d’ordre général de la part de la communauté<br />

internationale et, en ce sens, cela a été une occasion perdue. Les gouvernements<br />

de Russie et des Etats-Unis ont joint leurs voix à celle de la Chine et de quelques<br />

‘Ces armes [portatives et<br />

légères] ont prolongé et<br />

aggravé les conflits, provoqué<br />

des flots ininterrompus de<br />

réfugiés, nuit à l’autorité<br />

de la loi et engendré une<br />

culture de la violence et de<br />

l’impunité. En bref,<br />

l’accumulation excessive et<br />

le commerce illicite des<br />

armes légères, menacent<br />

la paix et la sécurité, en<br />

réduisant à néant les espoirs<br />

d’un développement<br />

économique et social et<br />

en compromettant les<br />

perspectives démocratiques<br />

et le respect des droits<br />

humains.’<br />

Kofi Annan, secrétaire général<br />

de l’ONU, 2002 288<br />

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