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Vies brisées - Arte

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1. Reconstruire la confiance dans la possibilité d’assurer la sécurité sans faire usage<br />

des armes à feu:<br />

en réduisant la quantité d’armes en circulation par le biais de programmes de<br />

récupération et de destruction des armes, par l’établissement de zones sans<br />

armes, par le retrait des armes illégales qui peuvent contribuer à des violations du<br />

droit international humanitaire et du droit international relatif aux droits<br />

humains;<br />

en rétablissant la confiance et les relations entre les communautés rivales ainsi<br />

qu’entre les communautés et la police;<br />

en élaborant des programmes d’éducation civique et de sensibilisation;<br />

en introduisant des outils et une culture de résolution pacifique des conflits: un<br />

modèle est fourni par l’ONG Viva Rio de Rio de Janeiro, au Brésil, qui, avec le<br />

ministère de la Justice, a développé des ‘Comptoirs des droits civils’ qui offrent<br />

une assistance et un soutien juridiques gratuits pour la résolution des conflits.<br />

2. Aider les victimes de la violence armée. Il n’existe pas à l’heure actuelle de système<br />

de soutien aux victimes de la violence armée sur le modèle de celui qui existe pour<br />

les victimes des mines terrestres. Pourtant, les blessures et les décès dûs aux<br />

armes à feu nuisent à l’économie et au bien-être des familles.<br />

3. Développer des moyens d’existence durables comme alternatives à la violence<br />

armée. Trop souvent, la possession d’armes est interprétée comme la voie de la<br />

survie économique.<br />

Bien qu’il ne soit pas possible de proposer des solutions toutes faites pour améliorer<br />

la sécurité au niveau local, l’expérience permet de dégager quelques principes<br />

fondamentaux pour guider le travail au niveau local:<br />

1. Une analyse détaillée et une compréhension de la communauté et de la manière dont<br />

elle assure le maintien de l’ordre, afin de comprendre les raisons principales pour<br />

lesquelles les gens s’arment. Cette analyse devrait inclure l’ensemble des<br />

partenaires, surtout ceux en position de pouvoir et d’autorité comme la police.<br />

2. Une vue d’ensemble de la situation paraît essentielle. Cette appréciation globale<br />

devra également prendre en compte les questions relatives aux droits humains,<br />

comme la pauvreté, la justice, le problème de l’impunité pour les délinquants. Il<br />

est nécessaire d’envisager sinon des réformes au moins une collaboration avec les<br />

services de maintien de l’ordre et de justice criminelle, basée sur les normes du<br />

droit international relatif aux droits humains. Il faut également prévoir des<br />

alternatives à l’usage des armes pour assurer ses moyens d’existence..<br />

3. L’engagement sincère de la communauté est indispensable. Toutes ces initiatives<br />

doivent être menées par les personnes du cru pour répondre aux soucis de<br />

pertinence, d’appropriation, de participation, de responsabilité partagée et de<br />

compréhension. Les représentants politiques et des forces de police doivent être à<br />

l’image de la communauté tout entière. Ils doivent rendre des comptes et<br />

répondre aux questions soulevées.<br />

‘L’apartheid a brisé la<br />

confiance des communautés<br />

envers l’état. Sous le nouveau<br />

régime démocratique, la<br />

criminalité a augmenté –<br />

on a même vu des batailles<br />

de rues entre gangs rivaux –<br />

jusqu’à ce qu’une politique<br />

du maintien de l’ordre<br />

s’appuie sur les<br />

communautés. Après<br />

4 années de travail, nous<br />

avons résolu 500 affaires<br />

de meurtres, retrouvé des<br />

véhicules volés et saisi des<br />

armes illégales – des fusils<br />

AK-47, des armes de poing,<br />

des fusils et des roquettes<br />

artisanales. Aujourd’hui,<br />

les officiers de police<br />

répondent rapidement<br />

aux renseignements en<br />

provenance des<br />

communautés, en évitant<br />

de se servir de leurs armes<br />

à feu.’<br />

Le capitaine Pillay, membre de l’équipe<br />

des enquêtes spéciales, Edendale,<br />

Afrique du Sud, 2002 321<br />

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