Vies brisées - Arte
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‘Si seulement l’ennemi<br />
voulait bien entendre, ce<br />
serait merveilleux, les tirs<br />
cesseraient et nous pourrions<br />
alors nous écouter les uns et<br />
les autres, nous parlerions<br />
tout simplement en nous<br />
efforçant de ne pas nous servir<br />
de ces armes. Je souhaite<br />
qu’on arrête toute cette<br />
violence et qu’on s’attache au<br />
développement de notre pays.’<br />
74<br />
Une fille soldat aux Philippines, 2001 292<br />
concernant le développement durable) fournissent déjà une base solide pour<br />
appliquer de tels contrôles. Oxfam et Amnesty International lancent un appel<br />
pour que ces contrôles s’appliquent directement et clairement aux transferts et à<br />
l’usage des armes.<br />
Toutefois, prises isolément, ces mesures n’auront qu’un impact limité. Même si aux<br />
termes de ces contrôles, tous les transferts irresponsables cessaient demain, les<br />
violations se poursuivraient encore pendant des années car de nombres forces<br />
gouvernementales et de nombreuses communautés détiennent de grandes<br />
quantités d’armes.<br />
Tarir la source des armes existantes<br />
La violence avec armes n’est pas inévitable. Les armes doivent être strictement<br />
limitées et contrôlées par un système rigoureux de mécanismes de redevabilité et de<br />
formation et par la récupération des armes illégales et de celles en excédent, dans les<br />
communautés gravement affectées par la violence armée. Il s’agit là d’une idée<br />
simple. Toutefois les armes ne peuvent être contrôlées et récupérées de manière<br />
efficace que s’il existe un environnement favorable à la résolution pacifique des<br />
conflits, à l’usage légitime des armes et à la confiance dans les perspectives de régler<br />
les questions de sécurité sans les armes. Les gouvernements, les services de sécurité,<br />
le judiciaire, les responsables locaux et les civils détenteurs d’armes doivent travailler<br />
et prendre des mesures conjointement pour réduire les prétextes à recourir à la<br />
violence armée.<br />
Cela signifie avant tout que tous les acteurs étatiques autorisés à se servir d’une arme<br />
doivent suivre à la lettre les 26 dispositions des Principes de base de l’ONU<br />
concernant le recours à la force et l’utilisation des armes à feu et, si cela est<br />
nécessaire, les dispositions des Conventions de Genève ainsi que les autres textes du<br />
droit international humanitaire. Toutes ces dispositions doivent être incorporées<br />
dans le droit national. Elles doivent être garanties par des formations et des<br />
contrôles rigoureux.<br />
Bien que le défi soit complexe, le contrôle de la prolifération et de l’utilisation illégale<br />
des armes n’est pas impossible, et des modèles de bonne pratique existent:<br />
Au cours des dix dernières années, on a vu se développer différents programmes<br />
de récupération et de destructions d’armes. Aujourd’hui ces programmes<br />
contiennent également des incitations au développement par lesquelles des<br />
compensations pour la récupération des armes sont offertes pour aider à la<br />
reconstruction des communautés.<br />
En Afrique du Sud, la société civile a montré la voie en désignant des écoles, des<br />
bâtiments publics, des hôpitaux et même des villes, ‘Zones sans armes’, ce qui a<br />
eu pour effets de réduire la peur et la violence.<br />
Au Sierra Leone, le gouvernement a impliqué la société civile dans ses plans de<br />
reconstitutions des forces armés en incorporant des formations et une instruction<br />
relatives aux principes de gouvernance démocratique, aux droits humains et au<br />
droit international humanitaire. 294