AUTOINSIDE Édition 1 – Janvier 2022

FOCUS : PROPULSIONS ALTERNATIVES
Lors de l’électrification des flottes, rares sont
les gestionnaires capables de recourir à des
processus établis. La plupart s’aventurent
en terre inconnue. Les facteurs qui doivent
être pris en compte sont nombreux. Il faut
trouver les bons véhicules, évaluer leurs exigences
de charge, étudier les options de financement,
mettre en place une infrastructure
de recharge interne, éventuellement
planifier des modifications sur le site (voire
au domicile des collaborateurs) en fonction
des exigences liées aux véhicules, et obtenir
les autorisations correspondantes. Il s’agit de
construire et d’exploiter un écosystème inédit
comprenant de nouveaux partenaires et
acteurs.
Marc Jehli, Account Manager Switzerland
chez Webfleet Solutions, l’explique à
l’aide d’un exemple issu du quotidien : « L’un
de nos clients dispose de 160 véhicules au
Tessin. La direction de l’entreprise cherche
délibérément à électrifier sa flotte. Elle a
ordonné au gestionnaire de la mener tout
bonnement à bien. » Webfleet Solutions a
entre-temps installé la solution télématique
correspondante sur les premiers véhicules.
L’algorithme tient compte de la consommation
de carburant, du comportement de conduite,
des trajets antérieurs, des kilomètres parcourus
et d’autres points de données. L’analyse
de ces données permet de déterminer facilement
s’il faut remplacer les voitures équipées
d’un moteur thermique par des véhicules électriques
ou conserver ces véhicules plus pratiques
et moins chers.
Grâce à une étude portant sur des données
de 100 000 véhicules connectés de plus
de 5000 exploitants de flottes dans toute
l’Europe, Webfleet Solutions a pu constater
que l’utilisation de véhicules électriques
dans les flottes commerciales était associée
à un énorme potentiel. Ainsi, 61 % des véhicules
d’entreprises européennes (voitures
de tourisme et fourgonnettes) peuvent être
remplacés par des modèles électriques et plus
d’un tiers des flottes exploitant des voitures
de tourisme et des véhicules utilitaires légers
peuvent être composées intégralement de véhicules
électriques à batterie (BEV).
Wolfgang Schmid : « L’électromobilité continue
de susciter une certaine anxiété. L’autonomie
suffit-elle ? Dans quels domaines
pouvons-nous employer des véhicules électriques
? De quelles tâches supplémentaires
devrais-je m’acquitter ? Comment dois-je
aménager mon parc ? Où trouver des bornes
de recharge ? Où faire le plein d’électricité bon
marché ? Webfleet Solutions fournit les données
facilitant la prise de décision. »
Grâce à des rapports correspondants, le
gestionnaire peut déterminer dans quels
domaines l’électromobilité est indiquée
ou non sur la base des profils de véhicules.
W. Schmid : « L’opération est plus complexe
pour un camion que pour une voiture, car des
facteurs tels que la cargaison ou les propulsions
secondaires jouent un rôle. » Ces facteurs
peuvent toutefois aussi être déterminés
pour former une base de données fiable permettant
de savoir si l’électromobilité en vaut
la peine.
M. Schmid parle ici à la fois d’écologie et
d’économie. Après tout, les gestionnaires de
flotte et les transporteurs font leurs calculs
avec un crayon bien taillé. Ils doivent surtout
se demander où recharger les véhicules : « S’il
faut recharger systématiquement à un chargeur
rapide, l’équation économique est difficile
à résoudre. Il en va tout autrement s’il
est possible de recharger au domicile des utilisateurs,
surtout au tarif nocturne de l’électricité.
»
La télématique aide les gestionnaires de
flottes à procéder au choix fondamental et
stratégique de la bonne technologie de propulsion
tout en simplifiant le quotidien des
conducteurs et des responsables. Divers systèmes
envoient des données des véhicules en
temps réel à la centrale et aux conducteurs.
Wolfgang Schmid : « Le contrôle de la pression
des pneus est un aspect important. Il est
encore fait manuellement. Mais quel chauffeur
routier a le temps de faire le tour de son
camion et de contrôler chaque pneu avant le
départ ? Notre TPMS, qui contrôle en temps
réel la pression de tous les pneus, est utilisé
ici. » Si le système constate une chute de
pression, il envoie un message d’erreur au
chauffeur et à la centrale. W. Schmid : « Le
client peut aussi partager ses données avec
le garagiste chargé d’entretenir le parc. Le
message d’erreur déclenche le processus au
garage, de la commande des pièces requises
au rendez-vous à l’atelier. Le système indique
au chauffeur la distance restante et le guide
jusqu’au garage, qui résoudra le problème. »
Le garagiste trouve alors aussi sa place dans
la chaîne de création de valeur.
La maintenance prédictive, c’est-à-dire
la planification de l’entretien et de la remise
en état, constitue un autre aspect intéressant
pour les garagistes. Wolfgang Schmid :
« Grâce à elle, le garagiste peut gérer sa capacité
et éventuellement proposer des prestations
complémentaires. Le CVM dépend par
exemple du temps et du kilométrage. Le garagiste
est impliqué dans le processus et peut
le planifier précocement. »
Wolfgang Schmid ajoute que l’IoT, l’Internet
des objets, est sur toutes les lèvres actuellement
: « Un pneu et un véhicule sont des objets.
Les données permettent d’en retirer bien
plus d’enseignements. Nous convertissons les
données en informations. » Cette approche
permet de prendre des décisions rationnelles
sans se fier à son feeling. <
Plus d’informations sur :
webfleet.com/fr_ch
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