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AUTOINSIDE Édition 1 – Janvier 2022

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POLITIQUE & DROIT<br />

teurs sont bien plus en avance sur cette question<br />

que les constructeurs qui imposent ces<br />

voitures sur le marché. Bien sûr, ces derniers<br />

ne vendent pas d’électricité, tout comme les<br />

fournisseurs d’électricité ne vendent pas de<br />

voitures. Les deux univers sont séparés. De<br />

l’extérieur, on se demande s’il n’est pas irresponsable<br />

d’encourager la consommation<br />

d’électricité <strong>–</strong> et pas seulement dans la mobilité,<br />

soit dit en passant, mais aussi dans le<br />

secteur du bâtiment <strong>–</strong> sans pouvoir dire d’où<br />

viendra effectivement cette électricité, et surtout<br />

celle neutre en CO 2<br />

. L’approche politique<br />

actuelle se résume à ceci : « Super, nous avons<br />

la mobilité électrique, nous allons sauver le<br />

climat. » De mon point de vue, c’est très unilatéral,<br />

pour ne pas dire irresponsable.<br />

Les chiffres de vente des voitures électriques<br />

augmentent de manière impressionnante.<br />

Ne faut-il pas relativiser leur impact<br />

sur l’environnement dans la mesure où l’on<br />

effectuera plutôt moins de kilomètres avec<br />

ces véhicules, tout en continuant à rouler<br />

à l’essence ou au diesel sur les longues<br />

distances ?<br />

Il n’est pas difficile de déterminer combien<br />

de kilomètres une Tesla doit rouler pour que<br />

cela en vaille la peine, écologiquement parlant.<br />

Il est plus difficile de faire valoir cet<br />

argument dans une discussion raisonnable.<br />

Évidemment que la mobilité électrique a des<br />

avantages, c’est indubitable. Simplement, cet<br />

avantage écologique est limité, du moins aussi<br />

longtemps que nous continuerons à rouler,<br />

au moins en hiver, avec de l’électricité issue<br />

des centrales à charbon allemandes, et<br />

que nous utilisons les voitures électriques<br />

uniquement pour de courts trajets. Nous<br />

sommes donc loin des dizaines de milliers de<br />

kilomètres nécessaires pour que le bilan environnemental<br />

devienne positif. Pour les véhicules<br />

qui parcourent en moyenne 100 kilomètres<br />

par semaine, cela prend du temps, et<br />

c’est plutôt peu encourageant pour beaucoup<br />

de gens. Quand j’ai commencé à travailler<br />

pour l’union pétrolière, il y a dix ans, c’était<br />

le sujet de mon premier éditorial : j’écrivais<br />

qu’un véhicule diesel au moteur efficace<br />

était aussi écologique qu’un véhicule à batterie.<br />

Ce n’est pas un scoop aujourd’hui. Ce<br />

qui est étonnant, c’est pourquoi de tels faits<br />

ne sont pas pris en compte dans la discussion<br />

globale.<br />

Suite en page 64<br />

« Il n’est pas difficile de déterminer combien de<br />

kilomètres une Tesla doit rouler pour que cela en<br />

vaille la peine, écologiquement parlant. Il est plus<br />

difficile de faire valoir cet argument dans une<br />

discussion raisonnable. »<br />

Roland Bilang<br />

Photo : Tesla<br />

<strong>AUTOINSIDE</strong> | <strong>Janvier</strong> <strong>2022</strong>63

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