AUTOINSIDE Édition 1 – Janvier 2022

FOCUS : PROPULSIONS ALTERNATIVES
Les modèles électriques recèlent des défis qui
commencent par des aspects banals tels que
le placement du véhicule sur le pont et son
ascension, deux opérations qui se déroulent
parfois mal. « Le personnel de l’atelier doit
être conscient qu’un tel modèle doit être traité
avec soin », déclare M. Grob, même s’il faut
juste remplacer une roue. La batterie alourdit
non seulement le véhicule, mais elle rend aussi
les travaux plus délicats, car la batterie –
ou le chargeur, sur une hybride rechargeable
– se trouve souvent au niveau du châssis. Les
bras de levage doivent donc être positionnés
avec précision pour éviter les dégâts lors du
levage. « Chez Ford, nous nous en assurons à
l’aide de simples écriteaux apposables sur les
véhicules, ce qui permet de sensibiliser les collaborateurs
et d’accroître leur attention. » L’expert
n’enseigne pas seulement une méthode
de travail soignée et consciente sur les composants
électriques. Il prodigue aussi aux garagistes
des conseils de communication avec la
clientèle : « Grâce à des applications telles que
FordPass, les clients savent ce qu’il advient de
leur voiture, y compris à l’atelier. Je conseille
donc aux garagistes de communiquer en toute
transparence et de dire aux clients qu’un essai
sur route plus approfondi est peut-être nécessaire.
Les données sur l’application le lui révéleront
de toute manière. »
Sur les modèles électriques, il faut surtout
inculquer aux techniciens une approche
consciente des travaux HT. Et M. Grob
d’ajouter : « Mettre un véhicule hors tension
et travailler sur des systèmes HT n’a
rien de sorcier, mais il faut faire attention à
certaines choses. Nous avons déjà proposé
des cours spécialement destinés aux chefs
d’exploitation. En tant qu’entrepreneurs, ils
sont responsables de la sécurité de leur personnel
et ont besoin des connaissances de
fond. » Ils doivent par exemple savoir combien
de place il faut pour travailler sur une
voiture électrique ou hybride rechargeable.
Il convient d’abord de condamner la zone.
Or, une compensation de cellules peut
prendre deux à trois jours, durant lesquels
le poste de travail est inaccessible aux autres
techniciens. « Malgré la frénésie qui règne
dans l’atelier au quotidien, les techniciens
HT doivent pouvoir travailler au calme. » Et
d’ajouter : « Le problème est le plus souvent
déjà diagnostiqué à ce stade. Le chef d’atelier
doit donc déployer au mieux sa maind’œuvre.
Au lieu d’affecter un diagnosticien
à cette tâche, peut-être devrait-il choisir un
autre collaborateur qualifié, qui ne se laisse
Opération à cœur ouvert : la batterie d’une Ford Mustang Mach-E fournie pour la formation.
pas distraire, qui travaille soigneusement et
qui respecte précisément les consignes, pour
effectuer des travaux HT. »
Tout comme pour les autres motorisations,
le diagnostic et les travaux effectués sur les
voitures électriques doivent impérativement
pouvoir être tracés pour la garantie. M. Grob
l’enseigne aux élèves au même titre qu’il leur
montre les composants qu’ils peuvent facilement
remplacer sur une Ford Mustang Mach-E
et ceux qui posent problème. « Les modèles
électriques disposent également d’un système
de charge 12 V pour l’électronique embarquée
dont le fonctionnement peut être comparé à
celui d’un véhicule ordinaire et testé. C’est précisément
ce type de connaissances que nous
diffusons dans notre formation. » Il s’agit essentiellement
de transmettre aux participants
les connaissances du système pour qu’ils
puissent les appliquer à tel ou tel composant
dans tel ou tel état de tension du véhicule.
L’expert conclut en ces termes : « Il faut par
exemple reconnaître un branchement en série
Acquérir les connaissances requises !
M. Grob en explique les détails techniques aux participants
à l’aide de diverses coupes.
et connaître les règles de base permettant de
déterminer où un tel branchement peut être
isolé le mieux. Un travail propre et une approche
consciente de la haute tension sont et
restent les principales caractéristiques ! » <
Plus d’informations sur :
fr.ford.ch
Markus Aegerter, direction de l’UPSA, secteur Représentation de la branche, souligne les déclarations
de Christoph Grob : « La tendance à l’électromobilité se poursuivra chez presque toutes
les marques. Les garagistes doivent donc impérativement acquérir les connaissances requises. »
L’UPSA, ses sections et plus de 100 partenaires de formation proposent depuis plus de dix ans des
cours sur le travail en sécurité sur les systèmes HT. Grâce à l’intégration à la formation de base de
mécatronicien d’automobiles et, à l’avenir, de mécanicien en maintenance d’automobiles, les bases
sont diffusées sur un large front et sanctionnées par le certificat de compétences du niveau HT 1
reconnu par tous les partenaires de formation HT de l’UPSA. L’intégration des « systèmes de propulsion
alternatifs » à la formation de diagnosticien d’automobiles, des cursus spécialisés et des offres
spécifiques destinées au service clientèle et à la vente permettent de préparer les spécialistes à
l’électromobilité. Enfin, l’UPSA soutient le développement d’un support pédagogique consacré aux
propulsions alternatives pour tous les spécialistes intéressés avec le concours de l’ASETA,
d’A&W Verlag et de l’équipe de rédacteurs.
Plus d’informations sur :
agvs-upsa.ch/fr/formation/propulsions-alternatives
AUTOINSIDE | Janvier 20229