Fokus: System L’autoagression de la patiente s’est donc probablement accompagnée d’une réaction auto-immune. Autrement dit, la colère liée au conflit psychique, mais refoulée, a probablement été transférée symboliquement sur le corps (conversion) [11, 12]. Le système nerveux central est interconnecté avec le système immunitaire [13]. Il est donc tout à fait envisageable qu’une activité inflammatoire au sens décrit ci-dessus puisse être «instrumentalisée» de manière inconsciente et symbolique par une activité psychique. <strong>No</strong>uvelles approches thérapeutiques pour les maladies chroniques? Si nos observations sur la synchronisation entre les paramètres émotionnels (autoagressifs) et immunologiques (autoimmuns) étaient confirmées par d’autres études, cela signifierait qu’il faudrait à l’avenir traiter les patients atteints de LES d’une manière totalement différente comparativement à la pratique actuelle en médecine (e.a. le traitement médicamenteux). Par exemple, en rendant possible des transitions de phase (bénéfiques) sur le plan psychique impliquant ensuite des restructurations top-down sur le plan physique. L’intégration d’hypothèses théoriques issues de la psychanalyse (p. ex. processus inconscients, défense) et des sciences systémiques (p. ex. transition de phase, émergence) présente donc une pertinence essentielle, en particulier pour les maladies chroniques que la médecine qualifie souvent de «purement physiques» [14, 15]. Il faudra probablement encore du temps jusqu’à ce que la vision biosémiotique et systémique de la médecine remplace le paradigme matérialiste réducteur. <strong>No</strong>us assistons cependant déjà à un changement positif de l’acceptation des approches scientifiques globales et pluridisciplinaires dans la société, ce qui est essentiel, notamment pour les malades. Bibliographie [1] Engel GL (1980): The clinical application of the biopsychosocial model. Am. J. Psychiatry 137, 535–544. [2] Schubert C, Lampe A, Rumpold G, Fuchs D, König P, Chamson E, Schüssler G (1999): Daily psychosocial stressors interfere with the dynamics of urine neopterin in a patient with systemic lupus erythematosus: an integrative single-case study. Psychosom. Med. 61, 876–882. [3] Schubert C, Geser W, <strong>No</strong>isternig B, Fuchs D, Welzenbach N, König P, Schüssler G, Ocaña-Peinado FM, Lampe A (2012): Stress system dynamics during “life as it is lived”: an integrative single-case study on a healthy woman. PLoS One 7, e29415. doi: 10.1371/journal.pone.0029415. [4] Schubert C, Geser W, <strong>No</strong>isternig B, König P, Rumpold G, Lampe A (2002): Stressful life events and skin diseases: an additional perspective from research on psychosomatic dynamics in systemic lupus erythematosus. Psychother. Psychosom. 71, 123–124. [5] Schubert C, Ott M, Hannemann J, Singer M, Bliem HR, Fritzsche K, Burbaum C, Chamson E, Fuchs D (2021): Dynamic Effects of CAM Techniques on Inflammation and Emotional States: An Integrative Single-Case Study on a Breast Cancer Survivor. Integr. Cancer Ther. 20:1534735420977697. doi: 10.1177/1534735420977697. [6] Haken H (1982): Synergetik. Berlin, Heidelberg, New York: Springer. [7] Schiepek G, Strunk G (2010): The identification of critical fluctuations and phase transitions in short term and coarse-grained time series-a method for the real-time monitoring of human change processes. Biol. Cybern. 102, 197–207. doi: 10.1007/s00422-009- 0362-1. [8] Schubert C, Schiepek G (2003): Psychoneuroimmunologie und Psychotherapie: Psychosozial induzierte Veränderungen der dynamischen Komplexität von Immunprozessen bei einer Patientin mit systemischem Lupus erythematodes. In: Schiepek G (Hrsg.), Neurobiologie der Psychotherapie. Stuttgart: Schattauer. S. 485–508. [9] Ribi A (2011): Neurose – an der Grenze zwischen krank und gesund. Berlin, Heidelberg: Springer. S. 415. [10] Arbeitskreis OPD (1998): Operationalisierte Psychodynamische Diagnostik: Grundlagen und Manual. 2. korrigierte Auflage Bern: Huber. [11] Freud A (1980): Die Schriften der Anna Freud. Band I. München: Kindler Verlag. S. 233–243. [12] Otto R, Mackay IR. Psycho-social and emotional disturbance in systemic lupus erythematosus. Med J Aust 1967; 2: 488–493. [13] Schubert C (2015): Psychoneuroimmunologie körperlicher Erkrankungen. In: Schubert C (Hrsg.), Psychoneuroimmunologie und Psychotherapie. 2. Auflage. Stuttgart: Schattauer. S. 68–116. [14] Reiber H (2008): Von Lichtenbergs «Gespenst» zur Emergenz der Qualität. Die neurobiologische Hirn-Geist-Diskussion im Licht der Komplexitätswissenschaft. In: Joost U, Neumann A, Achenbach B, Tuitje H (Hrsg.), Lichtenberg-Jahrbuch 2008. Heidelberg: Universitätsverlag Winter. S. 42–65. [15] Schubert C (2023): Die Geometrie der Seele. Wie unbewusste Muster das Drehbuch unseres Lebens bestimmen. München: Gräfe & Unzer. 44 2/24 vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong>
Perspectives Participer à la fête de famille tant attendue malgré la fatigue ou les troubles de la concentration? Pour les personnes en soins palliatifs, différents psychoanaleptiques, le plus souvent prescrits off-label, peuvent apporter un soulagement. Actualités sur les stimulants: Utilisation off-label dans le contexte palliatif Quel est l’effet des psychoanaleptiques dans les soins palliatifs? Photo: Adobe Stock Les psychoanaleptiques sont régulièrement utilisés chez des personnes atteintes de maladies incurables, mais généralement en dehors de l’indication approuvée. Certains effets secondaires que cela peut impliquer sont même voulus. Un aperçu. Sandra Curschellas et Eva Voser, cheffes de clinique au Centre de gériatrie / soins palliatifs, Hôpital d’Affoltern vsao /<strong>asmac</strong> <strong>Journal</strong> 2/24 45