Journal asmac No 2 - avril 2024

mediservice
Passer au mode
hors ligne
Le premier coup d’œil du matin et le dernier du soir: pour beaucoup sur
le téléphone portable. Mais à partir de quand le comportement d’utilisation
pose-t-il problème et comment retrouver l’équilibre numérique?
Daniela Gerber, spécialiste senior en communication d’entreprise SWICA
Photo: màd
Tablette, ordinateur portable ou
téléphone mobile: les appareils
mobiles sont omniprésents.
Le smartphone en particulier
nous simplifie la vie et est, pour
beaucoup, indispensable. Revers de la
médaille: un potentiel d’addiction élevé,
surtout chez les personnes utilisant les
médias sociaux.
Se connecter pour éviter la solitude,
vraiment?
Des études montrent qu’une surconsommation
peut avoir des liens avec la dépression
ou des sentiments d’angoisse et renforce
le sentiment de solitude. En effet, la
comparaison avec les autres dans les médias
sociaux entraîne souvent une estime
de soi négative car la bulle des médias sociaux
est dominée par des posts qui
évoquent les beaux côtés de la vie.
Face à l’avalanche d’expériences formidables
qui défilent sans fin sur le petit
écran du smartphone, on a vite l’impression
de mener une vie moins palpitante que
celle des autres. A cet égard, citons un motclé
important: la FOMO («Fear of missing
out») ou la peur de rater quelque chose. Elle
suscite un sentiment d’infériorité et accentue
le stress, pas seulement chez les jeunes,
qui subissent déjà une énorme pression à
l’adaptation.
Un comportement d’utilisation
problématique?
Il n’existe pas de réponse universelle à la
question de savoir à partir de quand l’utilisation
du smartphone pose problème. En
effet, le comportement d’utilisation et le
traitement des contenus diffusés sur les
médias sociaux varient d’un individu à
l’autre. Il est évident que plus l’utilisation
du smartphone est élevée, moins il reste
Lire est un plaisir. C’est pourquoi il vaut la
peine de laisser parfois délibérément son
téléphone portable de côté pour avoir le temps
de pratiquer de telles activités hors ligne.
de temps pour les échanges sociaux, pour
suffisamment de sommeil et d’exercice
physique. Il convient de tirer la sonnette
d’alarme lorsque la reconnaissance, les
succès ou les contacts sociaux proviennent
essentiellement du monde numérique. De
même, des problèmes de sommeil, de
concentration, une baisse de la forme physique
ou des migraines sont de possibles
signes avant-coureurs.
Digital Balance plutôt que
Digital Detox
Une personne qui se surprend régulièrement
à faire inconsciemment défiler
l’écran devrait réagir suffisamment tôt.
Une option simple consiste à réduire l’attrait
du smartphone. On peut par exemple
désactiver complètement les notifications
push, ou seulement pour certaines applications.
De même, les limitations dans le
temps pour les applis empêchent d’utiliser
trop longtemps son smartphone. On
Bénéficier de multiples
remises sur les primes
et des offres de SWICA
en matière de santé
Il est important de veiller à l’équilibre
et de recharger régulièrement ses
batteries. SWICA soutient les efforts
réguliers visant à renforcer la santé et le
bien-être, avec de généreuses contributions
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peut aussi tester la Digital Detox. Cette
tendance venue des Etats-Unis consiste à
ne plus utiliser du tout son smartphone ou
uniquement pour le strict minimum.
Sur la durée, il est irréaliste de renoncer
entièrement au smartphone, à la tablette,
etc. C’est pourquoi l’objectif à long
terme ne s’appelle pas Digital Detox, mais
Digital Balance. De nos jours, il n’est pas judicieux
de diaboliser le smartphone en général,
car ce n’est pas l’appareil qui est nuisible,
mais l’usage qu’on en fait – et cet
usage, nous en sommes nous-mêmes les
maîtres. Un équilibre sain entre le mode
online et offline permet de continuer à bénéficier
des avantages du smartphone,
mais en l’utilisant de manière autonome et
réfléchie.
vsao /asmac Journal 2/24 65