Le rapport d'étude complet - Aménagement Numérique des Territoires

Dans le second cas, l’ouverture du génie civil du câblo-opérateur à un tiers est un des enjeux
clefs de la bataille actuelle sur la mise en conformité des conventions du câble, dont l’issue
semble également très incertaine à ce jour.
8.3 L’accès aux appuis des réseaux aériens de distribution publique
d’énergie
L’utilisation des appuis des réseaux aériens de distribution publique d’énergie basse tension
(ou d’éclairage public à l’exclusion des candélabres), pour l’établissement et l’exploitation
d’un réseau fibre serait théoriquement possible, mais elle se heurte à plusieurs contraintes
dont les principales sont :
� La limite de deux opérateurs par appui énoncée dans le guide pratique des appuis
communs - édition sept 1999,
o Cette contrainte exclurait donc d’office les villes câblées hors plan câble (les
villes câblées au titre du plan câble ont été largement construites en
souterrain). Néanmoins, il ressort de consultations de plusieurs représentants
d’EDF et de la Fédération Nationale des Collectivités Concédantes et Régies
(FNCCR) que cette limite repose davantage sur une complexité de gestion en
cas de travaux à réaliser sur les lignes que sur des contraintes purement
techniques. Ainsi, l’idée serait plutôt d’éviter la prolifération des traverses sur le
support que d’interdire la venue d’un troisième opérateur et donc d’inciter au
partage de la traverse d’un des deux opérateurs occupants. Toutefois, il n’est
pas certain que France Télécom ou le câblo-opérateur accepte ce partage,
même s’il n’y a pas d’empêchement technique. Aussi il pourrait être opportun
que les centres locaux d’EDF aient la possibilité d’autoriser une troisième
traverse.
� Les règles de distances et de hauteurs entre réseaux qui peuvent parfois empêcher la
pose d’un troisième réseau,
� Les calculs d’efforts dont les conditions ont été durcies par l’arrêté technique de 2001
(augmentation globale de 20% du paramètre vent, induisant ainsi une pénalisation
de 10% sur l’effort admissible par le support). Or, Il n’existe pas de statistiques
aujourd’hui chez EDF sur le nombre de supports dépassant le coefficient maximal
aujourd’hui admissible. Pourtant, il serait intéressant d’analyser la question si l’on veut
étudier le déploiement des réseaux FTTH dans tous les foyers compte tenu de la part
non négligeable de foyers qu’ils desservent même dans des villes de taille importante.
8.4 Les autorisations de génie civil à faible profondeur
Même si le déploiement en façade et en aérien peut prendre une part significative des
déploiements des opérateurs, la pose de fibres en sous-sol sera nécessairement
prépondérante dans de nombreuses zones urbaines, car les autres réseaux y sont déjà
enterrés.
Dans ce cas, sauf utilisation du réseau de France Telecom, les coûts de génie civil sont
déterminants pour l’économie du déploiement, ce qui conduit les opérateurs à privilégier les
techniques de génie civil dites à faible profondeur, à savoir la micro-tranchée sous chaussée
et la saignée sous trottoir, 2 à 3 fois moins coûteuses que le génie civil traditionnel.
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