Le rapport d'étude complet - Aménagement Numérique des Territoires

� Le potentiel de clients
� La part de marché locale actuelle de l’opérateur.
Au-delà d’une pré-étude en chambre sur la base de données de l’INSEE (base IRIS avec une
granularité de moins de 2000 ménages ou îlots-IRIS avec une granularité de moins de 100
ménages) qui permet d’identifier en première approche des villes cibles, il est nécessaire
d’aller sur le terrain pour analyser le facteur « mode de pose » et tester les possibilités de
dérogation aux règlement de voirie (cf. point ci-dessus), avant toute décision de
déploiement.
Le choix des zones de déploiement FTTH apparaît ainsi beaucoup plus lourd que n’a pu être
le choix des répartiteurs à dégrouper, qui dépendait de quelques facteurs assez faciles à
appréhender (nombre de lignes du répartiteur, coût de collecte, part de marché locale).
8.8 Les contraintes et les freins techniques en façade et intérieur
d’immeuble
La pose de câbles optique en façade ou en intérieur peut poser des problèmes de rayons de
courbure lorsque le cheminement souhaité rencontre des angles droits (corniche, angle de
deux murs, placard…).
Les câbles optiques les plus courants ont des contraintes de rayons de courbure qui ne
permettent pas un rendu esthétique satisfaisant dans ces cas. Il faut utiliser des câbles
spéciaux, à faible rayon de courbure, un peu plus coûteux.
Une autre contrainte est la couleur des câbles en façade. Ces câbles sont usuellement noirs
pour assurer une bonne résistance aux ultra-violets alors que les façades sont claires, ce qui
peut engendrer des résistances d’ordre esthétique. Une solution palliative est de peindre ces
câbles, mais cela induit également un surcoût.
Au-delà de ces considérations technologiques, le principal frein technique pour le
déploiement en immeuble réside davantage dans l’existence ou non d’une gaine technique
réutilisable.
En effet, l’absence d’une gaine technique ou la saturation d’une gaine existante par
d’autres réseaux requiert bien souvent de poser une infrastructure additionnelle (les
goulottes) pour déployer le réseau fibre car :
� Le réaménagement des réseaux déjà présents dans une gaine existante pour faire de
la place, même si elle est techniquement envisageable, ne sera probablement que
très rarement mise en œuvre car elle requiert l’accord des propriétaires des réseaux
et pose la question de la prise en charge financière de ces opérations,
� Et les éventuelles goulottes existantes ne sont pas toujours surdimensionnées pour
permettre l’accueil d’un réseau FTTH. La mise en place d’une nouvelle goulotte en
lieu et place d’une ancienne pose alors des problèmes analogues à ceux énoncés
précédemment
Dans ces deux cas, la complexité des démarches et la prise en charge des coûts
correspondants risquent d’être dissuasifs pour un nouvel opérateur FTTH qui sera alors
contraint de poser une nouvelle goulotte en parallèle de celles déjà existantes. Cette
alternative reste conditionnée par l’existence d’un espace suffisant pour poser cette
nouvelle infrastructure.
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