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Revista Temes Rurals núm. 1

La Fundació del Món Rural (FMR) té entre els seus objectius principals promoure la reflexió sobre els territoris rurals i alhora divulgar-ne una visió moderna com a zones diverses i actives que econòmicament són, compromeses amb els seus valors socials i culturals i respectuoses amb el medi natural. És en aquest sentit que neix la revista Temes Rurals, que pretén conscienciar la societat catalana del valor estratègic que té el món rural per al desenvolupament socioeconòmic del país. Temes Rurals és una revista digital amb periodicitat anual que pot esdevenir una peça clau per a la creació d’una xarxa d’experts sobre ruralitat que seria, alhora, de gran utilitat per a la proposta de noves línies d’investigació. Els seus principals objectius van enfocats en aquesta direcció: situar la ruralitat com a tema important en la recerca acadèmica, difondre d’una manera científica i alhora divulgativa el món rural.

La Fundació del Món Rural (FMR) té entre els seus objectius principals promoure la reflexió sobre els territoris rurals i alhora divulgar-ne una visió moderna com a zones diverses i actives que econòmicament són, compromeses amb els seus valors socials i culturals i respectuoses amb el medi natural. És en aquest sentit que neix la revista Temes Rurals, que pretén conscienciar la societat catalana del valor estratègic que té el món rural per al desenvolupament socioeconòmic del país. Temes Rurals és una revista digital amb periodicitat anual que pot esdevenir una peça clau per a la creació d’una xarxa d’experts sobre ruralitat que seria, alhora, de gran utilitat per a la proposta de noves línies d’investigació. Els seus principals objectius van enfocats en aquesta direcció: situar la ruralitat com a tema important en la recerca acadèmica, difondre d’una manera científica i alhora divulgativa el món rural.

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Alimentació i sector primari

Union Européenne et politique des structures

Le faible encadrement des marchés fonciers, notamment celui concernant les parts des sociétés

d’exploitation agricole, et les modalités d’attribution des aides européennes favorisent de

fait la concentration des terres à l’échelle européenne.

En ce qui concerne la concentration des terres, la Commission

a répondu au Parlement européen en publiant, le 18 octobre

2017, une communication interprétative sur l’acquisition de

terres agricoles et le droit de l’Union européenne. Cette communication

explicite la position de la CJCE (la Cour de justice

européenne). Cette dernière a reconnu, dans diverses affaires,

la nature spécifique des terres agricoles. Elle a reconnu un certain

nombre d’objectifs de politique publique qui peuvent en

principe justifier l’imposition de restrictions à l’investissement

dans les terres agricoles, tels que la lutte contre la spéculation

foncière, le maintien de la population agricole, de la population

agricole permanente notamment dans un objectif d’aménagement

du territoire et dans l’intérêt général, la répartition de la

propriété foncière permettant le développement d’exploitations

viables et l’entretien de l’espace et des paysages, la prévention

des risques naturels, l’usage raisonnable des terres disponibles

en luttant contre la pression foncière, la préservation

d’une forme traditionnelle d’exploitation des terres agricoles et

le maintien d’une activité économique autonome par rapport

au secteur touristique dans certaines régions.

À plusieurs reprises, la CJUE a souligné que les objectifs en

question sont conformes aux objectifs de la PAC définis à l’article

39 du traité de l’Union. Ces objectifs visent, entre autres, à

assurer un niveau de vie équitable à la population agricole, qui

tienne compte du caractère particulier de l’activité agricole (par

exemple de la structure sociale, des disparités structurelles et

naturelles entre les diverses régions agricoles). Néanmoins,

la communication précise qu’en tout état de cause des fins

purement économiques ne sauraient justifier des dérogations

aux libertés fondamentales.

En termes d’outils de régulation, la communication indique

qu’un système d’autorisations administratives préalables

au transfert de terres agricoles, donc au transfert des droits

d’usage agricole des terres, peut se justifier en étant fondé

sur des critères objectifs, tout comme l’exercice de droits de

préemption. De plus, la communication précise que les interventions

de l’État pour empêcher que les terres n’atteignent

des prix excessifs peuvent, dans certaines circonstances, être

justifiées par la législation de l’Union.

La communication de la Commission est importante. Elle

avance qu’en référence à des objectifs politiques, il est possible

de réguler le marché des terres. Pour les mêmes objectifs,

il est possible de comprendre que la conclusion de locations et la

vente de parts sociales de sociétés d’exploitation agricole puisse

être régulée. Ce point mériterait d’être précisé par la Commission.

La Commission entend appuyer les États-membres dans la

mise en œuvre de leur politique structurelle. Dans cette perspective,

il serait souhaitable que la Commission établisse un

registre des unités de production, du moins de celles auxquelles

elle verse des aides. L’un des intérêts de ce registre

serait de bien identifier les propriétaires physiques des unités

de production (à bien distinguer des propriétaires fonciers) ;

cette démarche permettrait de connaître l’ensemble des exploitations

détenues par une seule personne physique au sein

d’un État-membre, mais aussi entre plusieurs États-membres.

L’information devrait alors être disponible auprès de tout

État-membre pour mieux réguler leurs marchés fonciers. Que

ce soit en Allemagne, en France ou en Pologne, les personnes

en charge d’accepter ou de refuser les projets de transactions

foncières ont à connaître la situation des candidats à l’acquisition

comme à la location avant de statuer. Cet observatoire est

indispensable pour la mise en œuvre de la politique foncière de

chacun des États-membres. Convient-il de rappeler que, pour

lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme,

une directive (2015/849/UE) du Parlement et du Conseil

européen du 20 mai 2015 impose aux États-membres de

mettre en place, dans un registre central, un dispositif d’identification

des bénéficiaires effectifs des sociétés et entités juridiques

constituées sur leur territoire, le bénéficiaire effectif étant

défini comme la ou les personnes physiques qui possèdent ou

contrôlent, directement ou non, une entité juridique, support

d’activités économiques ou financières ? L’application de cette

directive doit pouvoir faciliter la mise en place à l’échelle européenne

d’un registre des personnes physiques possédant et

contrôlant les unités de production agricole.

Par ailleurs, si la Commission rappelle que les politiques foncières

relèvent des États-membres et non des instances européennes,

n’y a-t-il pas une certaine ambiguïté, voire une certaine

hypocrisie ? En fait, les mesures de la politique agricole

commune, prises pour des raisons politiques compréhensibles,

influencent l’évolution des structures de production. La

Commission a fait appliquer les quotas betteraviers, a introduit

les quotas laitiers, les droits de plantation de vigne, etc. Elle

finance le second pilier de la PAC pour orienter les structures

de production. Elle verse des aides proportionnelles à l’hectare,

indépendamment des coûts de production et des effets sur

les fonctionnalités des espaces végétaux qui permettent à des

exploitations plus qu’à d’autres de s’agrandir au détriment des

secondes. Les mesures de la PAC influencent depuis sa création

la concentration des terres en Europe et font de fait partie

de la politique des structures.

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L’union européenne et la concentration des terres agricoles

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