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change en une domesticité rebutante un service de confiance et de charité, paternellement mesuré à ses forces et<br />
à ses aptitudes.<br />
Voyez donc au plus tôt le père Lenoir; mettez-le bien au fait des choses; tâchez de lui faire<br />
comprendre qu’à Arras Charles ne lui pourrait procurer aucune douceur, tandis qu’il vous est facile à vous<br />
d’intéresser une bonne âme de la ville au vieillard qui donne deux de ses enfants à Dieu. Faites-lui honte d’avoir<br />
de prime abord retiré sa confiance au P. Halluin et à moi qui nous sommes chargés de son enfant, qui le lui<br />
rendrions demain, s’il demandait à partir, mais qui ne voulons pas jouer son avenir temporel et éternel en<br />
étouffant une vocation possible, qui ne voulons surtout à aucun prix le livrer à un mauvais sujet. Ajoutez qu’il<br />
ne sera pas bien longtemps sans voir Charles, car de deux choses l’une, ou bien Charles demandera son retour à<br />
Arras après avoir prié, libre de toute influence de Lucas, pour connaître la volonté de Dieu; ou bien, quand nous<br />
le verrons suffisamment affermi, M. Lantiez pourra le faire compagnon d’un de ses voyages pour procurer au<br />
vieux père la joie d’embrasser son enfant et de juger lui-même de ses progrès en santé et en développement<br />
intellectuel et chrétien.<br />
Tout à vous et à tous les Frères d’Arras, au père Lenoir aussi.<br />
l’abbé <strong>Planchat</strong>; prêtre<br />
P.S. de M. Le Prevost:<br />
Cher Monsieur l’abbé,<br />
J’ai pris mes mesures pour que M. Mitouard vous arrive demain samedi. J’espère que son<br />
concours sera un soulagement pour vous et pour nos frères. M. Mitouard, en suite des fatigues qu’il a<br />
eues dernièrement au Gard, a été grippé. Il reste encore un peu faible. Je vous demande pour lui un<br />
peu de ménagement quant au régime et aux garanties contre le froid. Votre sollicitude saurait bien y<br />
pourvoir. J’ai cru seulement à propos de signaler le fait à votre attention.<br />
Adieu, cher Monsieur l’abbé; nous vous demeurons bien affectueusement unis en N. S.<br />
Le Prevost<br />
175 - à Mlle Sarrazin<br />
L’œuvre <strong>du</strong> Bon Conseil, avec Mlle Erdeven; -- Hilt, Catherine (cf. lettre <strong>du</strong> 22 décembre 1863) est à placer au<br />
travail.<br />
Charonne, 11 janvier 1864<br />
lundi dans l’octave de l’Epiphanie<br />
Je recommande instamment pour être placée, à Mlle Sarrazin, Mme Veuve BADOUX dont le<br />
certificat est ci-inclus. C’est la mère d’un de nos apprentis que nous instruisons pour la Première Communion.<br />
M. Hilt est venu me trouver. Il est urgent que l’on place sa nièce, Catherine, pour laquelle je vous<br />
avais parlé de la maison <strong>du</strong> Bon-Conseil. Elle est grande et forte, sage jusqu’à présent, mais seule toute la<br />
journée au logis; elle prend des habitudes de paresse et est exposée à toutes les visites possibles. Vous savez à<br />
quelle extrémité son père est ré<strong>du</strong>it pour le coucher.<br />
Je conjure Mlle Erdeven et vous de se mettre en quatre tout de suite pour lui trouver place de bonne<br />
ou apprentissage couché et nourri. Quoiqu’elle ait 17 ans, le père veut bien donner quatre ans. Le père, 12, rue<br />
Basfroi, à peu près introuvable, l’excellent oncle toujours chez lui avec sa femme; c’est lui qui est venu hier et<br />
s’occupe des enfants de son pauvre frère, dont la femme est à la Salpétrière, cet oncle demeure rue de Charonne,<br />
51. -- Catherine nous intéresse doublement; elle est la sœur et cousine de deux de nos meilleurs apprentis de Ste-<br />
Anne.<br />
176 - à M. Florent Caille<br />
Mme Badoux<br />
Cité des Singes 8 ou 11<br />
à côté de la Maison Ste-Anne, à Charonne<br />
l’abbé <strong>Planchat</strong>, prêtre.<br />
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