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Séjour à Vaugirard et à Charonne.-- Départ pour Metz. -- Courage pour corriger votre caractère. -- Ouverture à<br />
votre directeur.<br />
Mon bon petit Joseph,<br />
Vaugirard, 15 juillet 1864<br />
(St <strong>Henri</strong>)<br />
6 ème jour de la neuvaine de S. Vincent<br />
Le Bon Dieu, j’en suis sûr, vous a déjà ôté de l’esprit cette sotte idée que, pour avoir passé avec moi<br />
trois jours à Charonne, au sortir de Vaugirard, vous éprouveriez répugnance et honte à rentrer à Vaugirard. Moi,<br />
je suis certain que, si vous y étiez rentré, comme Charles au bout de quinze jours, vous vous y trouveriez aussi à<br />
l’aise que lui. Vous n’y seriez pas en effet moins bien accueilli par vos camarades. Continuez à bien aimer votre<br />
excellent Supérieur et confesseur, M. l’abbé Risse, M. l’abbé Jean, votre si aimable professeur et le bon M.<br />
Guillot. Rappelez-vous bien la ferme résolution que vous avez prise avant votre départ pour Metz, de retenir<br />
coûte que coûte toute expression d’indocilité ou de mauvaise humeur dans vos rapports avec vos bons maîtres;<br />
et si, par malheur, vous vous étiez échappé de ce côté, de faire de vous-même, et autant que possible de suite, de<br />
franches et humbles excuses.<br />
Je vois avec plaisir que vous êtes chargé le dimanche <strong>du</strong> contrôle; vous vous en acquittez, j’en suis<br />
sûr, avec zèle.<br />
Surtout, cher ami, ouvrez-vous à votre bon directeur, simplement, entièrement, comme vous le faisiez<br />
à moi. Cette ouverture est une condition nécessaire avant tout pour attirer sur vous les bénédictions <strong>du</strong> Bon<br />
Dieu, ensuite pour prévenir, pour empêcher <strong>du</strong> moins de s’aggraver, toutes vos petites tristesses.<br />
Auriez-vous par distraction, emporté à Metz la chemise prêtée à Ste-Anne, que vous deviez déposer à<br />
St-Charles ?<br />
Adieu, cher ami; priez un peu pour moi (j’en ai un besoin particulier en ce moment), à l’occasion de<br />
la Saint-<strong>Henri</strong>. Je ne vous oublierai pas le jour de la Saint-Vincent, notre patron et père à tous.<br />
Surtout faites exactement autant de communions qu’à Vaugirard et ne négligez pas l’extra des petites<br />
fêtes.<br />
201 - à Mgr l’Evêque de Versailles<br />
Tout à vous,<br />
l’Abbé <strong>Planchat</strong>, prêtre<br />
Réaction à la réponse de l’Evêque; cf. lettre de mars 1864 et nouvelle permission à venir; -- retraite pour les<br />
petits Italiens...<br />
Monseigneur,<br />
Charonne, 6 août 1864<br />
fête de la Transfiguration<br />
L’insigne honneur que vous nous avez fait à Pâques en écrivant de votre propre main la formule la<br />
plus large de concession comme réponse à ma demande pour le patronage <strong>du</strong> Faubourg St-Antoine; cette<br />
attention si délicate nous prouve une bienveillance à laquelle vous me permettrez de recourir encore:<br />
Le dimanche après l’Assomption est le jour de notre troisième et dernière promenade de l’année.<br />
Villeneuve--St-Georges est notre but. Selon toute apparence, quelqu’autre localité de votre diocèse, sinon la<br />
même le sera les autres années à pareille époque. Nous aurions besoin, vu la circonstance <strong>du</strong> dimanche où notre<br />
chapelle ne peut manquer de ses messes habituelles, ni surtout nos 400 apprentis ou jeunes ouvriers de leur<br />
messe de communion:<br />
1° de la permission pour moi de biner à l’arrivée dans une église de votre diocèse, le dimanche de<br />
notre promenade dite “de l’Assomption”.<br />
2° pour le même jour, d’une permission de Salut à nous spécial, que cette bénédiction soit donnée<br />
après la messe de la promenade, ou dans le cours de l’après-midi.<br />
Agréez une fois de plus, Monseigneur, l’expression de notre profonde gratitude pour vos paternelles<br />
bontés, pour votre paternelle bénédiction, qui nous a porté bonheur, vous le voyez, par l’augmentation de notre<br />
nombre.<br />
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