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Lettres du P. Henri Planchat

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Je reviens de Paris pour la seconde fois depuis que je vous ai quittés. Le 8, je m’y suis trouvé à la<br />

bénédiction de la chapelle de Grenelle. Hier, j’y ai enterré la sœur bien-aimée de ma pauvre mère. J’espérais,<br />

jeudi, m’arrêter à Amiens. Il eût fallu pour cela un train de 10.00 heures, qui n’existe pas.<br />

Avec tous ces arrangements, le travail de Noël me privera jusqu’au 2 ou 3 janvier prochain <strong>du</strong> plaisir<br />

de vous voir. Je vous souhaite donc à tous par avance la bonne année. Je vous demande en échange beaucoup de<br />

prières pour moi, qui en ai tant besoin, puis pour ma pauvre mère pour qui la nouvelle d’une perte aussi sensible<br />

et aussi subite que celle que nous venons de faire, sera une terrible épreuve, dans son isolement d’Algérie; enfin<br />

pour ma bonne tante, morte, on peut le dire, dans l’exercice de la charité, puisque résistant jusqu’à la fin aux<br />

étreintes de la mort, elle avait encore visité ses pauvres samedi dernier [le 14 décembre]. Sa dernière sortie a été<br />

dimanche pour aller porter à M. le Curé son offrande <strong>du</strong> Denier de S. Pierre.<br />

Une messe sera, je pense, dite à Grenelle et à Vaugirard pour elle. Elle était bienfaitrice de ces deux<br />

Maisons depuis leur fondation. Elle n’a fait que prier pour Amiens; je serais tout heureux, cependant, qu’une<br />

messe de Requiem y fût dite dans notre chapelle lundi, dernier jour libre d’ici à bien longtemps.<br />

Je compte que vous irez à Paris et à Vaugirard pour le 27. Je vous ai annoncé à M. Le Prevost.<br />

Voici trois petites commissions:<br />

1° prendre, rue Furstenberg, 6, un paquet raisonnable que M. Decaux aura dû faire préparer pour<br />

moi;<br />

2° Écrire à Mme la Comtesse Ferrand, 1, rue Ste-Catherine d’Enfer, la rue et le n° de votre Hôtel<br />

d’Amiens. Jamais je ne les puis retenir et Mme la Comtesse veut bien faire de temps en temps, pour moi, le<br />

dépôt d’une revue pieuse;<br />

3° Demander à M. Paillé un crucifix en cuivre que j’ai laissé sur le bureau ou la table de la salle<br />

d’étude de Nazareth.<br />

Tout à vous...<br />

l’abbé <strong>Planchat</strong>, prêtre<br />

Amiens vous députera à Vaugirard pour la fête <strong>du</strong> bon Père [Le Prevost]. Mais les frères qui resteront<br />

ne feront-ils rien pour la St-Jean? Ici, nous aurons la messe pour tous, apprentis comme écoliers, et j’espère<br />

qu’un certain nombre d’écoliers communiera.<br />

Prière de faire passer au Père Guidée le billet ci-inclus.<br />

Nota bene - Ruffet, 38, rue S.- Sulpice, doit faire déposer à Vaugirard, à votre adresse, pour le 27,<br />

une douzaine de jolis almanachs. Seriez-vous assez bon pour réclamer ce petit paquet qui pourrait bien rester,<br />

non point chez le portier (il n’y en a pas de réel aux orphelins) mais à la loge? S’il n’y est point, passer chez<br />

Ruffet pour lui rafraîchir la mémoire; il doit en même temps me faire passer mes 100 abonnements [...] de la<br />

petite feuille l’Union catholique. Il a besoin, pour les envois suivants, de l’adresse exacte de l’hôtel d’Amiens.<br />

134 - à sa mère<br />

La sépulture de tante Laforêt a eu lieu au nouveau cimetière d’Ivry - détails sur les funérailles; -- cousins<br />

Maussais: probablement <strong>du</strong> côté maternel, - M. Ca<strong>du</strong>c était le directeur spirituel <strong>du</strong> Père <strong>Henri</strong> au Séminaire. --<br />

Mme <strong>Planchat</strong> devrait revenir en France <strong>du</strong>rant la nouvelle année. -- Vœux de M. Le Prevost à sa mère.<br />

Chère et bonne mère,<br />

Arras, le 29 décembre 1861<br />

SS. Innocents<br />

Bien qu’un peu pressé par le travail de préparation <strong>du</strong> dimanche, je ne puis me résoudre à vous faire<br />

attendre mes souhaits de bonne année. Plus encore qu’en décembre dernier, j’éprouve le besoin de suppléer cette<br />

causerie si douce qui se passait presque tout entière chez celle hélas! que nous venons de perdre.<br />

Nous consoler les uns les autres, en nous rappelant les vertus de cette bonne tante et en nous disant les<br />

prières qui l’ont, de toute part, accompagnée, voilà l’épanchement que réclament nos cœurs affligés. C’était bien<br />

en cette occasion <strong>du</strong> renouvellement de l’année que la bonté d’âme de cette chère défunte éclatait tout entière.<br />

Ces jours étaient ceux de ses grandes souffrances; or qui l’eût dit, à la voir si oublieuse d’elle-même, si<br />

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