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Lettres du P. Henri Planchat

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ce petit peuple ouvrier mêlé, pendant l'instruction et pour le Salut, à de nombreux fidèles, devait pro<strong>du</strong>ire sur eux<br />

une impression heureuse. Que le bon Maître, par l'intercession de Marie Immaculée et <strong>du</strong> bon saint Joseph,<br />

pourvoyeurs et patrons de nos deux retraites, nous fasse la grâce de résider à Ste-Anne et quelques âmes de plus<br />

seront remises sur le chemin <strong>du</strong> seul et vrai bonheur ici-bas.<br />

[en surimpression]: Bien abréger et ne prendre que la fleur.<br />

189 - à sa mère<br />

l'abbé <strong>Planchat</strong>, prêtre<br />

aumônier de Ste-Anne<br />

En retraite on n’écrit à personne; cependant...— Sollicitude réciproque de la mère et des enfants <strong>Planchat</strong>. -- La<br />

séparation mère-fille était nécessaire! -- Rue des Anglaises...<br />

Chère et bonne Mère,<br />

Vaugirard, 21 avril 1864<br />

En retraite, il est d’usage de n’écrire à personne; cependant M. Le Prevost m’autorise à vous<br />

demander de vos nouvelles, en attendant mardi prochain, le premier jour où je pourrai vous aller voir.<br />

Croyez-le bien, chère et bonne Mère, si la tendresse de vos enfants ne peut égaler votre dévouement<br />

de tous les jours, de toutes les heures aux intérêts de la famille et à l’avenir de chacun d’eux, cette tendresse<br />

répond au moins à votre héroïque sollicitude.<br />

Je ne suppose pas que vous ayez jamais pu croire à un calcul quelconque de la part d’aucun de nous;<br />

vous m’avez compris quand, rue des Anglaises, je vous ai dit, les larmes aux yeux, que si quelque chose pouvait<br />

entraver nos projets, nos œuvres, troubler notre présent et notre avenir à tous et à chacun, c’était la préoccupation<br />

incessante causée par votre santé, par les mesures, aussi, que cette santé si chère nous faisait un devoir de<br />

prendre à l’égard de notre bonne Mère; mais j’ai besoin d’ajouter un mot de plus afin de compléter votre<br />

conviction à cet égard. Quand je vous parlai, rue des Anglaises, je n’avais pas encore eu la pensée de faire à<br />

Maria la moindre question sur son avenir. La décision formelle et spontanée de M. Foville, basée sur son long et<br />

sérieux entretien avec Maria devant ma tante, décision ainsi conçue: “Pour le bien de votre mère et pour celui<br />

surtout de Mlle Maria, une séparation indéfinie est nécessaire”, la décision de M. Foville me donna seule,<br />

comme il est bien naturel, la pensée d’interroger Maria.<br />

Pauvre enfant, elle a compris notre tendresse à tous pour vous, chère et bonne Mère; elle s’est<br />

regardée comme ayant charge de nous représenter tous auprès de vous, et c’est dans ce sentiment qu’elle a puisé<br />

la force d’aller aussi loin dans son sacrifice qu’il lui était possible d’aller.<br />

Pour n’avoir pas pu vous la témoigner de la sorte, vos autres enfants n’ont pas pour vous une<br />

tendresse moindre et voilà ce qui les met dans l’anxiété la plus profonde quand ils se demandent si vous allez<br />

vous trouver toute seule chez vous. Oh! non, chère et bonne Mère, vous ne nous jetterez point dans ces<br />

angoisses. Dès demain, si vous ne l’avez déjà fait, vous chercherez vous-même, ou vous demanderez soit aux<br />

bonnes Sœurs, soit à nous, de vous chercher une personne dont la présence auprès de vous rassure toute la<br />

famille contre les assauts de tristesse qui pourraient revenir.<br />

Les jours de Retraite sont des jours de prière; votre pensée a partagé avec notre chère Communauté,<br />

avec la fondation de Ste-Anne, l’intention de toutes mes prières et y tiendra jusqu’à la fin une large place.<br />

Adieu, chère et bonne Mère, je vous embrasse de cœur,<br />

190 - à M. Decaux<br />

124<br />

Monsieur et cher confrère en s. Vincent,<br />

Votre fils...<br />

l’abbé <strong>Planchat</strong>, prêtre<br />

Vaugirard, 23 avril 1864

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