Lettres du P. Henri Planchat

J’ai oublié de vous dire que M. le Curé de Charonne trouvait tout à fait inutile de bénir comme salle le
local des Jeunes-Ouvriers, déjà bénie comme chapelle. M. Girard doit vous parler des étranges croix de
consécration peintes sur les piliers de la chapelle.
Tout à vous...
l’abbé Planchat, prêtre
269 - à M. Decaux
Monsieur et cher Président,
Vaugirard, 24 mai 1867
(N. D. Auxiliatrice)
Je viens, bien à regret, ajouter à vos préoccupations. Je ne sais vraiment si l’on peut, pour la
bénédiction de la chapelle, laisser subsister les croix de consécration que Judas a eu l’idée de peindre sur les
piliers. Il serait, ce me semble, facile et urgent de les changer en rosaces.
Il ne me paraît pas possible de se passer de deux fosses mobiles, si faciles à louer, --- pour les
semaines, assez nombreuses peut-être, vu le débat entre la ville et l’architecte, --- que va durer la réparation des
lieux. Je ne puis le dimanche trouver le temps d’aller chez les voisins.
Tout à vous...
l’abbé Planchat, prêtre
270 - à sa mère
La soeur de Constantinople: le Père semble protéger l’identité de sa soeur Virginie. -- Revenez vite, pour la St-
Henri? -- Vous verrez une belle chapelle que vous avez ornée. -- Ou passez à Marseille avec Maria (Religieuse
en vacances ou la belle-fille, Marie Mure?) -- M. Delanne de Marseille -- Tante Elambert est décédée; les
funérailles ont eu lieu le 5 juin; la famille était bien représentée. -- Eugène et Marie, son épouse.
Chère et bonne Mère,
Vaugirard, 25 juin 1867
Je viens d’avoir de vos nouvelles par M. Daumergue, à qui la sœur de Constantinople avait écrit. Je
suis tout consolé de savoir que vous prenez vos dispositions pour revenir en France. Ah! chère et bonne Mère,
vous nous rendriez bien heureux, si vous ne différiez pas votre retour. Vous savoir à Blidah par ces chaleurs,
vous y savoir seule, cela nous est un sujet de vives inquiétudes. La conviction que votre retour est urgent pour
votre santé ne saurait tromper votre fils, car tous vos amis la partagent.
Quel aimable bouquet de fête, ce me serait qu’un baiser de ma bonne mère! ah! oui, laissez-moi
l’espérer; vous serez à Paris bien en avance pour me souhaiter la St-Henri. Si ce pouvait être à Ste-Anne où cette
année on l’anticipe et on la solennise le 7 juillet? Vous verriez comme par vous notre chapelle s’est faite belle!
et comme déjà nos chers patronnés commencent à la remplir!
Je ne voudrais pas toutefois vous priver du plaisir de séjourner à Marseille avec notre chère Maria,
chez l’excellent M. de Delanne. Une lettre venant de là, écrite par ma bonne mère, me réjouirait presqu’autant
que le baiser maternel.
Adieu, chère et bonne Mère, je vous présente chaque jour au Cœur adorable de Jésus dans la
célébration de Saint Sacrifice. Je vais surtout prier de tout mon cœur pour vous, pour Eugène et pour Marie, qui
se remet bien de son mal d’Afrique.
Le jour même de la fête du Sacré-Cœur, vendredi prochain, grande solennité ici.
M. Le Prevost, de son côté, prie beaucoup pour vous; il joint ses instances aux miennes pour votre
prompt retour. J’ai vu Alfred [Elambert], Mélanie, M. et Mme Du Vivier, M. et Mme Elambert de Billancourt,
M. Molleveaux, au service de ma tante Elambert le mercredi dans l’octave de l’Ascension .
Tout ce monde allait bien et m’a demandé de vos nouvelles avec grand empressement. Madame
Masson de Rambouillet était là aussi et m’a très particulièrement recommandé de la rappeler à votre souvenir.
Maria va très bien.
Adieu pour la seconde fois, chère et bonne Mère, je vous embrasse de tout mon cœur.
Votre fils tendrement affectionné,
l’abbé Planchat, prêtre
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