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288 - à M. Cauroy<br />
Votre ami et père en N. S.,<br />
l’Abbé <strong>Planchat</strong><br />
Mme Corcelet, votre bienfaitrice, vous donne une petite aumône; j’en ajoute; faites confiance en la Vierge des<br />
vocations; ma mère est très malade.<br />
Cher ami,<br />
Charonne, 5 mai 1869<br />
(s. Pie V)<br />
Je n’ai pu voir Mme Corcelet que ce matin, encore en la dérangeant pendant la messe. Elle ne m’a<br />
donné pour vous que 5 francs. J’y en ajoute 5 en oubliant nos 900 francs de dettes et ma détresse absolue.<br />
Obtenez-moi une prompte et bonne quête à N. D. des Victoires; recommandez-lui ma mère très<br />
malade. Je mets en Marie toute ma confiance. Faites de même. Son mois est le mois des grâces extraordinaires.<br />
Elle aime surtout à seconder les vocations et à faire des prêtres des pauvres.<br />
Votre bien dévoué en N. S. ,<br />
l’abbé <strong>Planchat</strong><br />
289 - au P. d’Arbois<br />
CAUROY, Edouard: projet pour ses études en théologie; -- N. D. des Champs, oeuvre d’Angers.<br />
post-scriptum <strong>du</strong> P. Le Prevost: -- Boiry, Edouard: profession le 24 avril 1875; sortie le 12 mai 1883.<br />
Mon bien cher Frère,<br />
Vaugirard, 11 juin 1869<br />
(11 ème jour <strong>du</strong> mois <strong>du</strong> Sacré-Cœur)<br />
Le Père Supérieur, depuis mon retour d’Angers, se propose chaque jour de vous écrire au sujet <strong>du</strong> bon<br />
Cauroy. Toujours dépassé par sa correspondance, le Père Supérieur me charge de vous entretenir à ce sujet.<br />
Le Fr. Cauroy, souffrant à cause de sa forte santé <strong>du</strong> régime complètement interne; la pensée <strong>du</strong> Père<br />
Supérieur serait de lui faire suivre l’an prochain les cours <strong>du</strong> Séminaire de Versailles. En présence de ce projet<br />
qui mêlerait à ses études l’exercice des allées et venues de Chaville à Versailles, à quel moment vous paraîtraitil<br />
plus opportun de faire revenir le Fr. Cauroy? Si la fin d’année lui prépare un nouveau sujet de découragement,<br />
il serait peut-être mieux de le rappeler de suite. Si, au contraire, il mord à la théologie, mieux vaudrait sans<br />
doute ne pas rompre le petit élan si péniblement obtenu.<br />
Réfléchissez-y, cher Frère, rendez-vous compte de votre impression personnelle, consultez surtout ses<br />
Supérieurs, si bons et pour lui et pour la Communauté. Si ces Messieurs opinaient pour le retour avant la fin de<br />
l’année, il serait bon, pense notre Père Supérieur, de demander à M. le professeur de philosophie l’emploi le<br />
plus utile pour le Fr. Cauroy des quelques mois qui lui restent d’ici à l’ouverture des cours 1869-1870 à<br />
Versailles. Serait-ce la revue de la partie théologique de son cours de cette année, dans le but de le préparer à<br />
aborder avec un certain avantage une première année de théologie à Versailles ? Serait-ce l’étude de quelque<br />
ouvrage d’ensemble sur la philosophie, comme base solide d’un cours de théologie proprement dite ? Serait-ce<br />
enfin un complément d’études et de lectures, d’exercices de mémoire, pour compléter l’instruction <strong>du</strong> Fr.<br />
Cauroy au point de vue de l’intelligence <strong>du</strong> latin et de la facilité à retenir les textes et définitions nécessaires ?<br />
Notre Père Supérieur vous sera reconnaissant de vouloir bien lui communiquer, d’ici à peu de jours,<br />
ces avis et réponses.<br />
Tout à vous, dans les Sacrés Cœurs, je pense que tous nos chers enfants de la retraite de la maîtrise<br />
auront honoré ces Cœurs Sacrés par une bonne communion, que, <strong>du</strong> moins ils se disposent à le faire avant la fin<br />
<strong>du</strong> mois. Vous aurez eu, j’en suis sûr, une procession et une fête <strong>du</strong> Sacré-Cœur splendides à N. D. des Champs.<br />
Tout à vous donc et à tous nos Frères d’Angers,<br />
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