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Lettres du P. Henri Planchat

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vous proposera d’acheter votre maison, pour n’avoir nul regret, vous demanderez huit jours et vous consulterez<br />

mon oncle [<strong>Henri</strong> Garanger], à qui vous exposerez ou ferez exposer par Maria vos incertitudes. En définitive,<br />

qu’y a-t-il à regretter pour le présent? On dit que vous ne trouverez plus d’acheteurs? Et moi, je vous dis que<br />

saint Joseph vous vendra votre maison et vous la vendra bien. Je vais lui demander, tout son mois, le retour de<br />

notre bonne mère, le jour de sa fête surtout. Il faudra bien qu’il me l’amène jusqu’à Arras. Or, le bon saint<br />

Joseph sait bien que ma bonne Mère ne reviendrait pas tranquille, sans avoir ven<strong>du</strong>; donc elle vendra.<br />

Encore une fois, plus de tristesse. Vous irez au temps de Pâques à Blidah: chantez d’avance<br />

l’Alléluia. Mais votre état ne se raisonne pas; je le sais. Eh bien, prenez-moi pour votre Directeur et obéissezmoi,<br />

comme je <strong>du</strong>s jadis vous obéir, en situation analogue, à la vôtre. Promenez souvent Maria; elle en a besoin;<br />

promenez-la vous-même; il vous faut cela, et c’est une ordonnance. Quand vous la menez chez Mmes de<br />

Tonnac ou Delahaye, restez-y avec elle; on vous y aime tant!<br />

C’est moi qui me suis trompé pour les 10 francs de Mlle Payen; c’était de bonne foi, je croyais payer<br />

les billets dont ma tante Elambert a les lots. Mais allez, le malheur n’est pas gros: ces 10 francs sont si bien<br />

placés, qu’ils vous feront vendre et vous ramèneront près de nous.<br />

Le catéchisme sonne; adieu. Je vous embrasse, vous et Maria, de cœur.<br />

136 - à sa mère<br />

Votre fils bien respectueux et bien tendre,<br />

l’abbé <strong>Planchat</strong>, prêtre<br />

Village natal de saint Benoît Joseph Labre: Amettes.<br />

Les Pères maristes sont accueillants, même après la pluie -- une souscription pour agrandir l’église devenue trop<br />

petite et pour une maison à l’usage des missionnaires.<br />

HELLO, Emile, est ordonné prêtre le 17 décembre 1853, avant d’entrer dans l’Institut en 1854; il est le<br />

troisième prêtre (<strong>Planchat</strong>, Lantiez et Hello) : il fera profession le 27 avril 1855 et décédera le 29 août 1900.--<br />

de son vivant, il avait une réputation de sainteté.<br />

Ma bonne Mère,<br />

8 juillet 1862<br />

Me voilà de nouveau dans le village natal <strong>du</strong> Bienheureux Benoît Joseph Labre et m’y voilà dans des<br />

conditions telles, que je crois qu’il ne me refusera pas ce que je viens de lui demander au saint Autel pour Maria<br />

et pour vous. Je ne suis pas seul en effet au sanctuaire <strong>du</strong> Bienheureux, j’y suis avec notre saint petit Père Hello,<br />

l’aumônier de cette belle chapelle de Nazareth; j’y suis avec un de nos enfants, que ce bon père est venu, de<br />

Paris, préparer à la Première Communion. Ce cher petit vient de faire pour tous ceux qui l’aiment une<br />

communion le surlendemain de la première de toutes. J’aurais dû avant toute autre prière lui faire dire un Ave<br />

Maria pour les exilés d’Afrique; je réparerai cet oubli après déjeuner.<br />

J’ai déjeuné et je tire sur vous pour payer le simple et excellent repas offert par la cordiale hospitalité<br />

des bons Pères Maristes.<br />

Ils ont été, ces bons pères, jusqu’à nous prêter leurs chaussures pour que, venus par la pluie, nous<br />

disions la messe les pieds secs. Eh bien! les voyant refuser tout argent pour notre repas, je vous ai inscrite et je<br />

me suis inscrit pour la souscription dont il est fait mention ci-contre. Je ne doute pas que pour cette année, où je<br />

suis ruiné, vous n’ajoutiez les 4 francs à mon banquet déjà préparé de la St-<strong>Henri</strong>.<br />

Le bon saint était si reconnaissant des moindres services qu’on lui rendait; comme il bénira ceux qui,<br />

<strong>du</strong> fond de l’Afrique, contribueront à agrandir l’église désormais trop étroite où il fut baptisé et à fonder la<br />

maison si nécessaire des missionnaires dans un pays où, avec la foi, sont restés les délices de la piété. Mais faute<br />

de missionnaires, ces dehors couvrent une immoralité profonde.<br />

Adieu; je me porte à merveille; le chemin de fer va me ramener à Arras. Je vous embrasse.<br />

Bientôt écrivez-moi; embrassez pour moi Maria.<br />

Votre très reconnaissant<br />

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