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Lettres du P. Henri Planchat

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Je regrette vivement de ne pouvoir assister au Conseil; mais mon absence est la suite de<br />

l’impossibilité où se trouve la commission de Ste-Anne de me donner un confrère, et surtout de me l’assurer<br />

complètement pour le catéchisme <strong>du</strong> jeudi. Telle est l’importance de ce catéchisme, surtout cette année où<br />

Pâques nous arrive d’assez bonne heure que, malgré les difficultés énormes de la situation, je ne le puis<br />

abandonner. En conséquence, je demande que le Conseil mensuel de Ste-Anne se tienne d’ici à Pâques le<br />

vendredi soir à 8h., à moins qu’on ne préfère le tenir à Ste-Anne même le jeudi à 4h. 1/2.<br />

Voici maintenant mes petites communications pour ce soir:<br />

Il me paraît urgent d’organiser sérieusement le service d’appel pour les confessions. La revue des<br />

enfants pour Noël nous a prouvé que nous avions un bon nombre de retardataires, et les statistiques accusent une<br />

baisse notable dans le chiffre des confessions. Cependant la Providence nous a conservé le même nombre de<br />

confesseurs. Seulement, le service d’appel par les confrères est interrompu depuis cinq mois.<br />

La bibliothèque devient de plus en plus nécessaire. Aujourd’hui encore un enfant de 12 ans et demi,<br />

dont nous négocions le placement, se plaignait que sa petite sœur lui eût déchiré les faits et gestes de Garibaldi.<br />

Partout dans nos familles, nous ne trouvons que mauvais livres et mauvais journaux. Les livres que je puis distribuer<br />

sont cependant acceptés avec reconnaissance et lus avec avidité. Mais je n’ai ni ne puis avoir une<br />

bibliothèque; or, celle <strong>du</strong> patronage reste fermée depuis cinq mois. Les statistiques en font foi.<br />

Une troisième observation relative au service médical: il était de la plus grande utilité. Il a cessé<br />

depuis cinq mois. Il y a même eu tel dimanche où l’on ne pouvait bander une petite plaie, faire revenir un enfant<br />

évanoui, parce que la clef de la petite pharmacie ne nous était pas restée.<br />

Enfin, par rapport à la chapelle: depuis plusieurs dimanches, notre président local, M. de Coulonges,<br />

se préoccupe de la convenance de réserver toute la place pour les enfants. A eux avant tout, appartient la<br />

chapelle, c’est évident; et <strong>du</strong> moment où il faudrait opter, ce seraient évidemment les parents qui devraient rester<br />

dehors. Mais des motifs dont l’aumônier seul peut apprécier toute la gravité, -- motifs que je développerai, si<br />

l’on veut, au prochain Conseil -- militent pour le statu quo, c’est-à-dire pour la réserve aux parents d’une petite<br />

partie de la chapelle provisoire. Cette réserve est possible en occupant et ménageant toutes les places.<br />

250 - à M. le Curé Blond<br />

Montreuil<br />

M. le Curé,<br />

Tout à vous...<br />

l’abbé <strong>Planchat</strong>, prêtre<br />

Charonne, 11 janvier 1866<br />

jeudi dans l’octave de l’Epiphanie<br />

Un nommé GIFFARD, Gustave, âgé, d’après son acte de baptême, de 12 ans et 4 mois, se présente<br />

pour être admis à notre catéchisme <strong>du</strong> patronage, comme travaillant depuis un an. Cet enfant est votre<br />

paroissien, puisque ses parents demeurent rue de Paris, n o 304, à Montreuil. Le préliminaire essentiel de son<br />

admission, qui entraînerait la première communion en la chapelle <strong>du</strong> patronage, après les épreuves voulues, est<br />

donc, Monsieur le Curé, votre permission écrite.<br />

Je dois vous faire observer que cet enfant, de l’aveu de son père, a fréquenté jadis le catéchisme de la<br />

chapelle <strong>du</strong> petit Montreuil, mais trop peu assidûment pour être admis à la première communion. A vous,<br />

Monsieur le Curé, de juger en toute liberté si son admission chez nous ne créerait pas un précédent fâcheux pour<br />

les enfants <strong>du</strong> quartier. Le père paraît brave homme et allègue sa misère comme cause de l’espèce d’oubli qu’il<br />

faisait de la première communion de son garçon jusqu’au jour où des voisins lui ont parlé <strong>du</strong> patronage qu’il ne<br />

connaissait pas. L’enfant est grand et porterait bien quatorze ans.<br />

Voilà le pour et le contre. Encore une fois, vous seul, Monsieur le Curé, avez grâce d’état pour<br />

décider le cas.<br />

Votre bien reconnaissant serviteur...<br />

l’abbé <strong>Planchat</strong>, prêtre<br />

Je soussigné, Curé de Montreuil, autorise M. l’Abbé <strong>Planchat</strong> à faire faire la première communion<br />

au jeune homme qu’il me recommande, laissant entièrement à sa responsabilité l’opportunité<br />

<strong>du</strong> moment où il devra accomplir cet acte important que la négligence de ses parents a fait retarder<br />

jusqu’à présent.<br />

Montreuil, le 13 janvier 1866, L. Blond, curé<br />

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