Lettres du P. Henri Planchat

conseils donnés par vous qu’elle peut et doit découler dans les membres anciens et chefs d’œuvres, réunis
autour de vous. Peut-être vous eût-il été utile dès lors d’acquérir par des rapports reçus ces jours-ci mêmes, une
connaissance plus précise, plus actuelle surtout de la situation de chaque maison et de chaque œuvre. C’est en
effet dans cette connaissance intime de chaque partie de la famille que vous puisez, mon Père, cette conviction
des besoins généraux et plus pressants auxquels le chapitre est appelé à remédier, surtout en comprenant bien
vos conseils et décisions, en s’appliquant avec énergie à les exécuter.
Moi, je ne suis pas supérieur local; je n’ai nulle envie de le devenir, quoique puisse faire penser mon
gémissement habituel devant Dieu, je crois, plus que devant vous, sur les périls et les souffrances de l’œuvre
placée en face des besoins les plus grands et les nombreux que la Communauté ait encore été appelée à secourir.
Il y a plus, je n’ai pas même de milieu où je me meuve assez complètement pour observer d’une façon complète.
Néanmoins le rôle d’observateur m’a été donné.
Je vais tirer, comme je le pourrai sous l’oeil de Dieu et de Marie quelques conclusions de ce que
j’entrevois; je dirai ensuite quelques mots de la situation de l’œuvre de Ste-Anne, telle que cette œuvre
m’apparaît pour le présent et pour l’avenir.
..... [suit le rapport annoncé; il contient 13 pages ]
293 - à M. Louis Paillé
11, rue Stanislas - Paris
l’Abbé Planchat , prêtre
4 octobre 1869
Je soussigné, Marie, Mathieu, Henri Planchat, prêtre, demeurant à Vaugirard, Paris, Chemin du
Moulin, n o 1, acquéreur tontinier avec M M. Clément Myionnet, Louis Stanislas Lantiez, Jules Charles Maurice
Maignen,
1° d’un terrain sis à Grenelle - Paris, rue de Lourmel, 29, acquis de M e Cholet, suivant acte passé
devant M e Lambert, Notaire à Paris, les 12, 13 et 14 novembre 1856;
2° d’un autre terrain, adjacent au précédent, sis rue Fondary, n o , acquis de M. et Mme Violet, suivant
acte passé devant M e Lambert, Notaire à Paris, le 25 avril 1861;
Reconnais par le présent acte à l’égard de MM. Myionnet, Lantiez et Maignen que je n’ai pas
contribué de mes deniers personnels aux acquisitions des propriétés sus-énoncées, ni au payement des
contributions qui y ont été faites;
que par conséquent ma propriété n’est que nominale et ne peut me conférer à l’égard de MM.
Myionnet, Lantiez et Maignen aucun droit à exercer;
que je ne puis réclamer aucune part de jouissance dans les dits immeubles qui ne m’appartiennent pas
en réalité.
Paris, le quatre octobre mil-huit-cent-soixante-neuf.
294 - à un membre de la Société S. Francois de Sales
“Lt” est une abréviation par discrétion. Il se fait du bien! J’ai besoin!
Monsieur et ami,
L’Abbé Planchat
prêtre
Vaugirard, 22 novembre 1869
Ste Cécile
Merci du bon de livres que vous venez de m'envoyer. Je ne sais si c'est une réponse à ma lettre du 17.
Vous me pardonneriez en ce cas de vous supplier à mains jointes de penser à moi pour de l'argent, quand vous le
pourrez. Comment arriver si j'étais privé de ce que donne habituellement S. François de Sales? Peut-être pour
avoir une somme en rapport avec ma détresse et l'étendue de ma mission de Première Communion de décembre
il faut attendre; oh! dans ce cas, j'attendrai patiemment.
J'ai parlé de Mission de première communion: la préparation de mes premières communions de
décembre prend enfin cette tournure aussi positivement que jamais. Voilà qu'un bon Père de la rue La Fayette
m'aide toute l'après-midi du jeudi à catéchiser et confesser les parents de mes enfants.
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