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Lettres du P. Henri Planchat

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Le peuple de Londres envoie des vivres au peuple de Paris.<br />

Mes vieux amis de STANISLAS, si loin de moi qu’ils habitent ne me laisseront pas souffrir la faim<br />

avec les dix personnes que j’ai la charge de nourrir, soit comme membre de notre Communauté meurtrie,<br />

dispersée jusqu’à l’étranger, soit comme coopérateurs nécessaires d’œuvres aussi urgentes qu’écrasantes.<br />

Pour sustenter cette famille, sans négliger:<br />

1° nos 400 patronnés, dont plus de 100 depuis près de 6 semaines, vivent en grande partie de nos<br />

distributions de pain, riz et café, sans négliger nos 61 malades, manquant de tout dans le plus pauvre<br />

arrondissement de Paris, -- pour sustenter, dis-je cette famille plus intime et plus directe dont je suis le chef, j’ai<br />

épuisé jusqu’à la dernière obole la réserve déposée à la Maison-Mère;<br />

2° emprunté jusqu’à 1.000 f. à notre Concierge, incapable d’avancer désormais un sous,<br />

3° usé mon crédit auprès de mes anciens confrères de Séminaire bien épuisés déjà;<br />

4° retranché toute dépense à moi personnelle au point de porter les vieux souliers et vieilles soutanes<br />

envoyés pour couvrir mes pauvres dans l’excès <strong>du</strong> froid.<br />

Cependant ma santé s’altère par l’excès <strong>du</strong> travail (4 heures de sommeil par nuit depuis le 19<br />

septembre) 8.000 mobiles patronnés et évangélisés ici, 5.000 et quelques cents communions d’a<strong>du</strong>ltes le 15<br />

décembre (200 retraitants nourris 4 jours à cette occasion ), 350 communions le 15, y compris les parents,<br />

retardataires, pour la plupart.<br />

Pour cette première communion, je dois encore 1.000 francs au marchand d’habits pour étoffes et<br />

galoches.<br />

Dieu vous rendra au centuple pour vos pauvres ordinaires ce que vous ferez pour empêcher les<br />

pauvres de Jésus-Christ de succomber, dans le suprême effort à eux imposé par les douloureuses épreuves de<br />

Paris;<br />

Tout à vous dans les Sacrés Cœurs...<br />

l’abbé <strong>Planchat</strong>, prêtre<br />

343 - à un bienfaiteur<br />

Merci de votre générosité; pouvez-vous appuyer ma demande au nouvel évêque de Nantes?<br />

Monsieur et vénérable Confrère,<br />

Paris, le 6 mars 1871<br />

6 ème jour <strong>du</strong> mois de St Joseph<br />

Veuillez agréer mes bien vifs remerciements pour votre empressement à m’envoyer les 85 f. reçus<br />

hier.<br />

Oserai-je vous prier d’appuyer de votre recommandation la demande ci-incluse que j’adresse à<br />

Monseigneur l’Evêque de Nantes.<br />

Son prédécesseur, Monseigneur Jacquemet, de sainte mémoire, me donnait des preuves efficaces de<br />

son intérêt pour l’œuvre. Peu de mois avant sa mort [il] m’adressa 100 f. en considération des services que nous<br />

rendons chaque jour et pour la première Communion et pour l’Apprentissage aux pauvrs bretons.<br />

[suit, sans signature, (le texte est-il incomplet?) une notice, déjà repro<strong>du</strong>ite au 30 juin 1869, avec la<br />

date superposée <strong>du</strong> 18 octobre 1870].<br />

344 - à des bienfaiteurs<br />

Lettre similaire à celle <strong>du</strong> 31 janvier 1871, comme une autre adressée à une dame le 9 mars 1871.<br />

Monsieur ou Mademoiselle,<br />

Paris, ce 7 mars 1871<br />

7 ème jour <strong>du</strong> mois de S. Joseph<br />

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