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Lettres du P. Henri Planchat

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Nous avons remercié de tout cœur saint Joseph pour M. Alexandre; nous avons toute espérance de le<br />

pouvoir remercier pour le frère Noël de Chaville, dont le numéro est assez bon. Prions bien pour les autres.<br />

Prions bien pendant tout le mois de S. Joseph pour les nécessités si diverses et si pressantes de la Communauté,<br />

des œuvres et surtout de nos retraites pascales en tous lieux.<br />

Tout à vous et à tous...<br />

l’abbé <strong>Planchat</strong>, prêtre<br />

182 - à sa mère<br />

Un innocent complot de la famille pour faire se reposer et sa mère et sa sœur. -- Mgr Buquet est protecteur de la<br />

famille; ainsi Maria sera accueillie pour un mois à son ancienne pension, chez les Sœurs de la Congrégation de<br />

Notre - Dame. -- Future résidence de maman: rue Duguay-Trouin à Paris.<br />

Chère et bonne Mère,<br />

Vaugirard, 26 février 1864<br />

fête <strong>du</strong> S. Suaire de N. S.<br />

Vous le comprenez, notre inquiète sollicitude pour Maria et pour vous, nous a forcés d’ourdir en<br />

famille un innocent complot. Il fallait vous décider ainsi au seul parti qui puisse procurer à Maria et à vous les<br />

quelques semaines de repos nécessaires à toutes deux. C’est de la main même de Mgr Buquet qu’ont été choisies<br />

les excellentes Sœurs qui vous accueillent avec toute la charité que peut inspirer le dévouement chrétien envers<br />

les personnes souffrantes, isolées à Paris. Elles se promettent de si bien faire par leurs bons et aimables soins,<br />

que dans l’espace d’un mois toutes vos tristes idées se seront évanouies. Maria est reçue à bras ouverts, toujours<br />

sur la recommandation de Mgr Buquet, dans les rangs de ses anciennes compagnes, les pensionnaires de<br />

l’Abbaye-aux-Bois, également pour un mois.<br />

Adieu, chère et bonne Mère, je vous embrasse de cœur, n’ayant pas eu le courage de le faire<br />

autrement. Je prie toute la journée la Ste Vierge et N. S. pour vous. Il faudra bien que saint Joseph m’obtienne,<br />

comme couronnement de son mois, votre retour rue Duguay-Trouin. Je viendrai vous voir aussi souvent que me<br />

le pourra permettre le travail des Pâques à Charonne.<br />

183 - à sa mère<br />

Votre fils reconnaissant et dévoué,<br />

l’abbé <strong>Planchat</strong>, prêtre<br />

Nécessaire séparation de la mère et de la fille. -- La “bonne sœur qui vous aime tant” sera celle qui prend soin<br />

d’elle à la pension.<br />

Chère et bonne Mère,<br />

Vaugirard, 1 er jour <strong>du</strong> mois de S. Joseph 1864<br />

J’éprouve le besoin de vous dire une seconde fois, vous me pardonnerez, n’est-ce pas, l’innocent<br />

stratagème auquel j’ai dû recourir pour abréger les moments, si pénibles à notre cœur comme au vôtre, d’une<br />

séparation devenue nécessaire dans l’intérêt de votre complet retour à votre état ordinaire de paix et de liberté<br />

d’esprit. J’étais bien préoccupé au milieu de mes travaux jusqu’au moment où j’ai reçu la lettre plus rassurante<br />

de la bonne Sœur qui vous aime tant. Vous devez le comprendre, bonne Mère, tant que je ne saurai pas<br />

positivement qu’enfin vous croyez à la droiture de mes intentions, à la sagesse <strong>du</strong> parti indiqué à la famille par<br />

ce médecin si respectable, si expérimenté, si désintéressé, par ce bon docteur Foville à qui je dois tout, après<br />

vous, à qui je devrai pour vous, j’en suis sûr, tout après le secours de Jésus, de Marie et de Joseph; tant que je ne<br />

serai pas pleinement rassuré à cet égard, le poids de mon travail sera doublé. En même temps mon activité se<br />

trouvera paralysée dans le moment où il serait le plus naturel de la déployer pour le soin des âmes.<br />

Oh! comme je serais soulagé, si vous m’écriviez: “c’est vrai, jusqu’ici je ne consentais pas à rester<br />

chez les bonnes Sœurs, mais maintenant, c’est par ma volonté comme par celle de la famille que j’y demeure”.<br />

Ce serait pour nous tous, chère et bonne Mère, non seulement un allégement pour l’heure présente, mais le plus<br />

rassurant espoir pour l’avenir. Nous dirions: “Maman a supporté convenablement cette rude épreuve; donc dans<br />

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