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opportun, sa première communion par le moyen <strong>du</strong> catéchisme <strong>du</strong> patronage. Je viens vous demander la<br />
permission dont il a besoin pour cela.<br />
Votre très humble auxiliaire...<br />
256 - à M. Decaux<br />
Vous êtes invité à participer à notre fête de Première Communion.<br />
Monsieur et cher Président,<br />
l’abbé <strong>Planchat</strong>, prêtre<br />
Charonne, 7 décembre 1866<br />
(Vigile de l’Immaculée Conception)<br />
Quoique 3h. <strong>du</strong> matin me surprennent travaillant depuis hier soir à mes invitations et écritures de<br />
Première Communion, je ne veux pas aller me coucher avant de vous dire combien nous serions heureux tous,<br />
moi en particulier, de vous voir dimanche à 8h. 1/2 à notre Première Communion de Ste-Anne. Je l’espère de la<br />
miséricorde de Dieu et de la protection de Marie Immaculée, la fête sera belle!<br />
Elle ne sera complète qu’autant que vous pourrez venir, vous qui comprenez et savez si bien animer<br />
ces joies chrétiennes. Les enfants seront entourés de leurs pères et de leurs mères selon la nature. Vous êtes<br />
bien,-- pour une part, par le travail et par l’affection charitable en saint Vincent de Paul -- leur père selon la<br />
grâce.<br />
Je vous attends; je vous espère.<br />
257 - à sa mère<br />
Tout à vous en saint Vincent...<br />
l’abbé <strong>Planchat</strong>, prêtre<br />
Préparatifs de la St-Jean (chaque religieux offre un plat au dîner) on vous y attend le soir; coucher à Fondary ou<br />
à Grenelle: maisons des rues voisines en question -- soignez votre santé; reposez-vous -- bonnes paroles de M.<br />
Le Prevost à votre endroit -- Eugène va se marier au début de l’an nouveau. -- mes “deux sœurs”(?) de Provins -<br />
- repos à Moulins, chez Maria, sa sœur religieuse. --<br />
Chère et bonne Mère,<br />
Vaugirard, 6 ème jour de la neuvaine de Noël 1866<br />
Voici venir la St.-Jean, fête pour nous d’un véritable Père. Chacun de nous est censé ce jour-là offrir<br />
un des plats <strong>du</strong> dîner. Vous avez généreusement compris l’an dernier cette aimable fiction. Vous avez donné<br />
deux magnifiques gâteaux de Savoie et certes ils n’ont pas eu tort au dessert. Nous comptons cette année sur pareille<br />
fleur offerte par vous à M. Le Prevost.<br />
Tenez la preuve qu’il est naturel de la lui donner cette fleur, c’est que ce bon Monsieur suit tous nos<br />
intérêts avec une sollicitude vraiment touchante. Combien de fois, par exemple, ne m’a-t-il pas dit: “je vois<br />
mieux que personne tout ce qu’il y a de judicieux dans l’ensemble des démarches de votre mère; quelle bonté de<br />
cœur inspire tous ses projets et toutes ses démarches; mais je crains que vraiment elle ne finisse par abuser de<br />
ses forces et de la dilatation si heureuse de son âme. Je crains même que sa grande activité, mal appréciée par un<br />
monde, qui, avant tout, s’attache à la forme, ne pût être nuisible à Eugène, pour son établissement et pour son<br />
avenir”.<br />
Dans le fait, évidemment, vous êtes fatiguée; autrement je vous verrais plus souvent. Vous avez bien<br />
fait d’aller vous reposer aux Thermes; mais vous y reposez-vous véritablement? Eugène se marie le 14 ou le 15<br />
janvier, à ce qu’il m’écrit. Il reste d’ici-là peu de temps. Si après les fêtes de Noël vous alliez passer une<br />
huitaine à Provins? Peut-être toutes vos mesures ne sont-elles pas complètement prises, tant pour la dotation<br />
d’Eugène que pour le service de ma petite pension à partir <strong>du</strong> 1 er janvier où j’aurai épuisé tous mes moyens de<br />
subsistance à Charonne; -- encore me traînerais-je péniblement jusqu’au 1 er janvier -- Vous vouliez aussi régler<br />
quelque chose pour mes deux sœurs de Provins, vous iriez à Moulins passer une huitaine auprès de Maria? Cette<br />
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