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Hommes et Mythes 1

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INTRODUCTION<br />

I,'essai que je rdddite aujourd'hui a paru en 1972, dans les Cahiers 1,2 <strong>et</strong><br />

3 de la revue fran~aise d'anthropologie: LIIIORIJIE (Volume XII). Cornme il<br />

arrive souvent en pareil cas, c<strong>et</strong>te publication ne suscita aucune reaction<br />

dans le rnoride savant de l'anthropologie. Ceci surprit quelque peu ma naiv<strong>et</strong>d<br />

d'hornrne de terrain, conscient d'avoir apportd une contribution irnportante<br />

A la connaissance de 1'IIornrne en Asie. Puis les ann6es passant, ce texte a<br />

fait quelque chernin pour devenir peu ?I peu un classique des jeunes <strong>et</strong>hnologues<br />

qui s'inthressent aux lirnong. Dans le rn6rne temps, il se faisait de plus en<br />

plus inaccessible, en particulier, pour ceux-lh rn6rnes ?I qui il 6tait destind:<br />

les jeunes intellectuels hrnong form& aux disciplines occidentales <strong>et</strong> soucieux<br />

A leur tour des valeurs fondarnentales de leur civilisation. J'ai pens6 plusieurs<br />

fois r6aliser c<strong>et</strong>te rd&dition, mais les circonstances graves qui ont boulevers6<br />

1'Asie du Sud-Est, ces dernikres annkes, ont occup6 rnon temps <strong>et</strong> rnon dnergie<br />

5 des tsches plus urgentes. Aujourd'hui que l'occasion se pr6sente h nouveau,<br />

c'est avec plaisir que je reviens ?I ce texte, vieux rnaintenant de plus de dix<br />

ans.<br />

Son originalit6 fondamentale dtait de pr6senter pour la prernikre fois la<br />

traduction intdgrale <strong>et</strong> l'analyse d'un chant fun6bre pour l'initiation des rnorts.<br />

1,'usage de tels chants au cours des funkrailles m'apparait cornrne un trait<br />

de civilisation rnajeur pour une partie de 1'Asie. J'entends par 1?i non pas qu'on<br />

ne puisse le trouver ailleurs, rnais qu'au sein d'une aire culturelle d6terrnin6e<br />

il surgit un peu partout cornrne un arch6type, avec bien entendu une fonction<br />

approprihe A chaque <strong>et</strong>hnie. Ce ph6norn6ne me paraft circonscrit h la Chine<br />

<strong>et</strong> h 1'Asie du Sud-Est continentale, principalement chez les Chinois euxrn6rnes,<br />

chez les Tibdtains, chez les Tib6to-~irrnans(Yi, Lahou), chez les Miao-<br />

Yao, chez les Tai (Tchouang, Pou Yi); chez les Tai Noirs, <strong>et</strong> bien entendu<br />

chez les nliao-Yao <strong>et</strong> Tib6to-Uirrnans du viztnarn, du Laos, de la Thailande,<br />

<strong>et</strong> de la ljirrnanie, puisque ces populations se sont depuis longtemps rdpandues<br />

au-delh des frontikres de la Chine. La liste serait beaucoup plus longue, peut-<br />

Gtre, si l'<strong>et</strong>hnographie contemporaine avait accord6 plus d'attention 6 c<strong>et</strong><br />

Cldrnent essentiel des rites fun6raires. Seul le texte du Rardo Thodol chez<br />

les Tib<strong>et</strong>ains a connu une juste diffusion en langue occidentale, sans doute<br />

cause de son contenu bouddhiste. Or, W.Y. Evans-Wentz, qui a ddit6 la<br />

traduction anglaise du Lama Kazi Dawa Sarndup, insiste A plusieurs reprises<br />

au cours d'une longue introduction, sur l'origine "pr6-bouddhique, partiellement<br />

Hon" de ce texte, <strong>et</strong> J. Racot qui en pr6face la traduction fran~aise, le suit

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