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Réponse de Berton

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glissèrent <strong>de</strong>vant la fenêtre. Il y eut un instant d’obscurité, puis<br />

les lampes s’allumèrent, qui me parurent étrangement faibles. Il<br />

faisait <strong>de</strong> plus en plus chaud ; le débit régulier <strong>de</strong>s appareils <strong>de</strong><br />

climatisation ressemblait à un jappement exaspéré. Les<br />

appareils <strong>de</strong> réfrigération <strong>de</strong> la Station travaillaient à plein<br />

ren<strong>de</strong>ment. Cependant, la chaleur accablante ne cessait <strong>de</strong><br />

monter.<br />

J’entendis <strong>de</strong>s pas. Quelqu’un marchait dans la roton<strong>de</strong>. En<br />

<strong>de</strong>ux bonds silencieux, je fus près <strong>de</strong> la porte. Les pas<br />

ralentissaient ; l’inconnu était <strong>de</strong>rrière la porte. La poignée<br />

s’abaissa ; sans réfléchir, machinalement, je la saisis ; la<br />

pression n’augmenta pas, elle ne faiblit pas. Personne, <strong>de</strong> part et<br />

d’autre <strong>de</strong> la porte, n’éleva la voix. Chacun tenant la poignée,<br />

nous restâmes ainsi un moment. Brusquement, la poignée se<br />

redressa, m’échappant <strong>de</strong>s mains. Les pas, étouffés,<br />

s’éloignèrent. J’écoutai encore, l’oreille collée au panneau ; je<br />

n’entendis plus rien.<br />

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