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Anatomie d'un "quartier de gares" : recompositions ... - Urbamet

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4. Système d’action et logiques d’acteurs<br />

Un premier constat par rapport aux entretiens <strong>de</strong>s acteurs occupant <strong>de</strong>s fonctions <strong>de</strong><br />

responsabilité ou d’animation pour la plupart, concerne les effets d’un partenariat qui,<br />

même s’il n’est que partiel, n’en est pas moins incontournable, pour aménager et gérer<br />

l’ensemble du site, son contexte et son environnement.<br />

Corrélativement, il ressort <strong>de</strong> ces entretiens que la sécurité est le domaine où la<br />

programmation et la mise en oeuvre d’une action concertée sont les plus manifestes. On<br />

peut certes y voir un « biais » <strong>de</strong> recrutement <strong>de</strong> notre échantillon où se retrouvent un<br />

certain nombre d’acteurs intervenant dans ce domaine, qu’il s’agisse <strong>de</strong> membres <strong>de</strong><br />

Transpole, <strong>de</strong> la SNCF ou du centre Euralille. Mais cette limite ne doit pas gommer les<br />

effets <strong>de</strong> contexte qui expliquent aussi dans une certaine mesure ce constat.<br />

4.1 Le partenariat en matière <strong>de</strong> sécurité<br />

Alors que Pierre Mauroy était Premier ministre, la Ville <strong>de</strong> Lille s’est très tôt<br />

inscrite dans la politique <strong>de</strong> prévention <strong>de</strong> la délinquance initiée par le gouvernement, suite<br />

au rapport <strong>de</strong> Gilbert Bonnemaison, avec la mise en place d’un Conseil communal <strong>de</strong><br />

prévention <strong>de</strong> la délinquance (CCPD). Ce dispositif a joué un rôle important dans la<br />

construction <strong>de</strong>s référentiels - et la socialisation <strong>de</strong>s acteurs - <strong>de</strong> ce que l’on appellera à la<br />

fin <strong>de</strong>s années quatre vingt la “politique <strong>de</strong> la ville“. Parmi ces référentiels, une approche<br />

globale, transversale et territorialisée, répondant au constat d’échec <strong>de</strong>s logiques<br />

sectorielles mises en oeuvre par l’appareil d’Etat, trouvait dans l’action partenariale un <strong>de</strong>s<br />

aspects <strong>de</strong> sa mise en oeuvre concrète.<br />

A l’époque, la démarche était une démarche d’élargissement à la société civile, sur ces<br />

questions-là, ça a donné <strong>de</strong>s modèles <strong>de</strong> référence, sans que ça soit jamais explicite : “On va<br />

réunir un peu tous les gens compétents sur ces questions-là, et ils vont plancher sur toute une<br />

série d’actions à mettre en place, <strong>de</strong>s complémentarités à mettre en place, entre prévention et<br />

répression, entre traitement et réparation”. C’est dans ce cadre-là que sont traitées les<br />

questions liées à la sécurité, historiquement. Je fais vraiment <strong>de</strong>s raccourcis. c’est là où va se<br />

constituer un partenariat, et toute une réflexion… (Responsable <strong>de</strong> l’Observatoire local du<br />

développement économique et social )<br />

Dans les années quatre vingt-dix, une série d’événements simultanés est venue<br />

renforcer la nécessité d’une politique <strong>de</strong> sécurité urbaine : l’ouverture d’Euralille, l’arrivée<br />

du TGV-Nord, l’ouverture d’une secon<strong>de</strong> ligne <strong>de</strong> métro, la montée <strong>de</strong> la délinquance en<br />

centre-ville et dans les <strong>quartier</strong>s périphériques <strong>de</strong> Lille-Sud.<br />

Alors les difficultés sont arrivés relativement rapi<strong>de</strong>ment. Je me souvient plus bien <strong>de</strong>s années<br />

mais je sais que dans un premier temps, on a eu <strong>de</strong>s bagarres <strong>de</strong>vant le forum d’Euralille.<br />

Alors c’était <strong>de</strong>s bagarres entre <strong>de</strong>s groupes qui étaient <strong>de</strong>s lillois. C’était <strong>de</strong>s groupes <strong>de</strong> Lille -<br />

Sud ou qui se battaient avec <strong>de</strong>s groupes <strong>de</strong> Mons-en-Barœul, mais souvent <strong>de</strong>s gens <strong>de</strong> Lille -<br />

Sud. Alors pourquoi ils se battaient ? Alors il y avait <strong>de</strong>s bruits qui courraient. Pourquoi ils se<br />

battaient ? Parce qu’ils venaient dans le centre, ils cherchaient peut être à s’y implanter. Ils<br />

faisaient <strong>de</strong>s réflexions du genre : « vous avez fait le centre ville, vous avez laissé le <strong>quartier</strong><br />

toujours aussi pourri ». C’est vrai que c’était l’époque où Lille bougeait beaucoup, ouverture<br />

<strong>de</strong> la Gare TGV, départ du Tour <strong>de</strong> France... (commissaire <strong>de</strong> police)<br />

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