Le ravin des tenebre..

Le ravin des ténèbres 100/809
CHAPITRE V
Jean Sébastien Bach Smith était quelque part…
ailleurs. Où ? Il n’en savait rien, ne se posait pas de
questions, ne s’étonnait pas… Il ne savait pas ce
qu’il était lui-même, n’avait pas conscience de lui
ou de quoi que ce soit, n’avait pas conscience
d’avoir conscience.
Puis lentement… il s’écoula des éternités… il
émergea du néant de l’anesthésie totale et fit
surface dans le rêve. Les rêves se succédèrent,
désordonnés…
Des rêves qui s’enchaînaient,
interminablement, stéréophoniquement : le son, la
couleur, les odeurs, le toucher – toujours
surréalistes – et il ne le remarquait pas. Ils
passaient à travers lui, ou lui à travers eux,
logiquement, pour lui.
Pendant ce temps, le monde changeait autour
de lui et l’oubliait. La tentative de transplantation
du cerveau avait donné l’occasion aux
commentateurs télé de bavarder, d’inviter des
« experts » qui ajoutaient leur propre mélange de