Le ravin des tenebre..

Le ravin des ténèbres 604/809
— Merci, Joe. À bientôt. » Les deux gardes
tournaient les talons pour partir quand Jeanne se
rappela qu’elle avait encore quelque chose à faire.
« Dites ! »
Fred l’embrassa vite, nerveusement. Dabrowski
ne l’embrassa pas. Il se contenta d’approcher sa
bouche de la sienne et de chuchoter : « Eunice,
soyez gentille avec lui ; sans ça je vous fesse !
— Bien, Anton. Laissez-moi. » Vite, elle entra
puis attendit Joe. Lentement, il remit les verrous
manuels, prenant tout son temps.
Il se retourna, la regarda, détourna les yeux,
puis : « Chaise ?
— Merci, Joe. » Elle considéra le désordre du
studio, avisa deux chaises près d’une petite table.
Elles semblaient être les seules ; elle alla à l’une,
attendit qu’il lui enlève son manteau, comprit qu’il
n’en ferait rien, l’enleva elle-même, le laissa
tomber et s’assit.
Il la dévisagea, l’air incertain, puis dit : « Café ?
Gigi, café pour M lle Smith. »
La fille l’avait regardée du fond de la pièce. Elle
referma son châle et alla jusqu’à la kitchenette de
l’autre côté de la table, prépara une tasse de café et
la mit à chauffer. Joe Branca revint à un chevalet
qui se trouvait au milieu de la pièce et commença à