Le ravin des tenebre..

Le ravin des ténèbres 157/809
remportez-moi ce plateau. C’est froid. »
Quarante minutes plus tard, M lle Jean Smith
était prête à recevoir. Ses cheveux avaient été
gonflés, son visage maquillé discrètement par
l’infirmière rousse.
Le lit avait été redressé pour lui permettre de
s’asseoir et on lui avait donné une liseuse qui
s’assortissait à la couleur de ses yeux. Et surtout,
ses mains et ses bras étaient libres. Jean constata
que ses mains tremblaient. Elle l’attribua à
l’excitation et décida que si elle avait du mal à
tenir sa fourchette elle se limiterait aux aliments
qui ne risqueraient pas de faire des taches…
D’ailleurs, elle n’avait pas tellement faim. Elle était
trop excitée pour cela.
(Doucement, patron chéri… Laissez-moi faire.)
(Mais…) (Pas de mais… le corps a de la mémoire.
Maintenant, chut ! ils arrivent.)
« Bonjour, Jake. J’espère que vous avez bien
dormi. » (Patron tendez-lui la main.)
« Comme un bébé.
— Bravo ! Moi aussi. » Jean lui tendit sa main.
« Regardez ! Jake ! Mes mains ! »
Jake prit sa main, s’inclina et la porta à ses
lèvres.