Le ravin des tenebre..

Le ravin des ténèbres 384/809
— Bon ! Secouons les miettes, baissons la
lumière, mettons-nous au chaud et racontez tout à
votre grande sœur. Ils ont été méchants avec
vous ?
— Pas vraiment. C’était l’année où j’avais
obtenu mon diplôme d’infirmière. Je n’étais plus
vierge – je crois bien qu’il ne devait pas y avoir une
seule pucelle dans notre classe. Mais cela… c’était
autre chose. Des internes organisèrent une petite
fête. C’était très bien et j’espérais que l’un d’entre
eux finirait par me prendre. Les internes sont les
types les plus cavaleurs qui soient et une fille
n’accepte un rendez-vous avec l’un d’entre eux que
si elle veut vraiment baiser. À la réception, il y
avait des flots de champagne et rien à manger.
Jeanne, je n’avais jamais bu de champagne.
— Oh ! je peux deviner la fin.
— Le champagne, cela n’a pas l’air fort. J’en ai
bu des litres. Puis je me suis mise au lit et les
choses ont commencé à arriver. Je n’étais pas
surprise et j’ai essayé de coopérer. Mais les choses
étaient vagues. J’ai remarqué qu’il n’était pas brun
après tout : il avait des cheveux roux, comme moi.
Puis je fus certaine qu’après tout, il était brun et
avait une moustache. Quand plus tard, je
m’aperçus qu’il était presque chauve, je compris