Le ravin des tenebre..

Le ravin des ténèbres 453/809
— Tu étais flatté ! allons ! Mademoiselle Smith,
Joe Branca voulait peindre ce grand singe-là. »
(Bingo !) (De quoi, Eunice ?) « Et il l’a fait,
Shorty ?
— Eh bien, non. Mais c’est vrai qu’il m’a
demandé. » (Vous voyez, patron ? Voilà une
preuve… quelque chose que vous avez appris de
moi et pas d’ailleurs, et qui est maintenant
confirmé… Maintenant, vous savez que je suis
moi.) (Peuh ! chérie.) (Mais, patron…) (J’ai su
depuis le début que vous étiez bien vous, mon
amour. Mais ceci n’est pas une preuve. À partir du
moment où j’ai appris que Joe et Shorty s’étaient
rencontrés, il était parfaitement logique que Joe
ait voulu le peindre… N’importe quel artiste
voudrait l’avoir pour modèle.)
(Patron, vous me rendez malade ! C’est une
preuve. Je suis vraiment moi.) (Mon amour de
chérie sans qui la vie ne serait pas vivable même
dans ce corps adorable, je sais que vous êtes vous.
Mais les planaires ne comptent pas, les
coïncidences ne comptent pas, les preuves
matérielles ne comptent pas. Il n’y a aucune
preuve qu’un psychiatre sûr de lui ne pourrait
expliquer totalement par le jeu des coïncidences,
du déjà vu ou de l’illusion. Mais nous ne nous