Le ravin des tenebre..

Le ravin des ténèbres 165/809
— Mais… docteur Hedrick, vous repasserez
pour me voir, n’est-ce pas ?
— J’en serai ravi. Mais pas de sitôt, je le crains.
Voyez-vous… Une greffe intéressante m’attend : le
cœur et les deux poumons. Tout est prêt pour
l’opération. On m’a appelé avant que vous ne vous
réveilliez. Et après vous avoir vue, j’ai dit que je
pourrais m’en occuper. Bien entendu, en accord
avec le docteur Garcia et M. Salomon. »
Il esquissa un sourire : « Excusez-moi. Il faut
que j’y aille. »
Jean soupira et lui tendit la main : « Puisqu’il le
faut…»
Hedrick prit sa main et s’inclina. Le docteur
Rosenthal lui demanda : « Quoi ! pas de
désinfection préalable, docteur ?
— Allez au diable ! Rosen ! » s’écria Hedrick, et
il baisa la main de Jean Smith. Il sembla à celle-ci
que le docteur faisait durer le plaisir deux fois plus
longtemps encore que le docteur Rosenthal, peu
auparavant. Elle se sentit la chair de poule… et une
curieuse impression au creux de l’épigastre.
Assurément, s’il faut vraiment être femme, pensat-elle,
c’est une coutume à encourager.
(Envie de coucher avec lui, patron ?) (Eunice !)
(Allons, patron ! nous voilà sœurs siamoises et il