Le ravin des tenebre..

Le ravin des ténèbres 199/809
barrières.
Elle défit la virole de gauche : la barrière, munie
d’un contrepoids, s’abaissa facilement. Elle
gloussa de joie. (On se débrouille pas mal ?) (C’est
bon jusqu’ici, patron. Cramponnez-vous à la tête
du lit pendant que nous sortons nos pieds. Si
jamais nous nous écroulons, ils rappliquent avec la
camisole de force. Alors cramponnez-vous bien !)
Jean posa ses pieds par terre et se mit debout
en tremblant tout en se cramponnant au lit. (Ça
tourne !) (Bien sûr ! Ça va passer. Calmez-vous,
chéri. Patron, je pense que nous pourrions
marcher… mais mieux vaut être prudent, allons-y
en rampant. Qu’est-ce que vous en pensez ?) (Je
pense qu’on ferait bien de se grouiller pour aller au
pot ; sans ça, il faudra rejeter la faute sur le chat et
personne ne nous croira. Allons-y en rampant.)
Se mettre à genoux ne fut rien, mais ramper
posa un problème. Elle se prit les genoux dans sa
chemise de nuit. Elle s’assit… et découvrit à cette
occasion comme son corps se pliait aisément et
adoptait des postures que le jeune Jean aurait eu
du mal à prendre à douze ans.
Elle ne perdit pas de temps à s’étonner. La
liseuse ne posait pas de problème, elle la rejeta.
Mais la chemise de nuit fermait dans le dos. (Ce