Le ravin des tenebre..

Le ravin des ténèbres 193/809
fêter ça. Il y en avait un qui avait de l’herbe, de la
marijuana. J’en ai pris deux bouffées, ça ne m’a
pas plu et je me suis remise au gin et au ginger ale
qui avaient meilleur goût et qui étaient presque
aussi nouveaux pour moi. Je n’avais pas l’intention
de partouzer ; ce n’était pas la mode à notre école
et j’avais un petit ami régulier à qui j’étais fidèle –
enfin, d’habitude – et qui n’était pas du voyage.
Finalement quand la plus vieille d’entre nous
commença à se déshabiller… les dés étaient jetés.
Alors j’ai compté les jours dans ma tête et décidé
que je ne risquais rien à deux jours près. Et je me
suis déshabillée aussi… la dernière des trois.
Personne ne m’y a forcée. Pas la moindre saveur
de viol, patron. Alors comment aurais-je pu
blâmer les garçons ?
Seulement, il s’est trouvé que je m’étais
trompée de deux jours et à la mi-janvier, j’étais
tout à fait sûre de mon affaire. Mes parents aussi…
et on m’envoya dans le Sud chez une tante pour
me remettre d’une crise de rhumatismes
articulaires que je n’avais jamais eue. Je me suis
rétablie le deux cent soixante neuvième jour après
ce championnat de basket, juste à temps pour la
rentrée d’octobre… et obtenir mon diplôme
comme mes petites camarades.)
(Et ce bébé, Eunice ? Un garçon ? Une fille ?