Le ravin des tenebre..

Le ravin des ténèbres 479/809
jours plus tard. Bon ! je vais boucher les trous. Il
n’y avait aucune chance pour que Joe surgisse
comme ça. Et ils le savaient. Il ne pouvait pas.
Notre porte était toujours fermée au verrou de
l’intérieur quand l’un ou l’autre d’entre nous était
à la maison. Joe y tenait tout spécialement. Il est
né à la ville, lui. Vous connaissez ces cadrans de
pendule qu’on utilise dans les boutiques pour
indiquer l’heure de réouverture ? Nous en avions
un à la maison. Il nous servait à indiquer à l’autre
l’heure à laquelle l’absent rentrerait. Cette nuit-là,
la porte s’ouvrit en reconnaissant ma voix, j’ai
donc regardé le cadran et vu qu’il indiquait minuit.
Et j’ai dit à Fred et Anton que j’étais désolée mais
que Joe ne serait pas rentré assez tôt pour qu’ils
passent la soirée avec nous.)
(Vous avez attiré leur attention là-dessus. On
dirait un piège.)
(Oh ! je savais à quoi j’étais prête dès que j’avais
constaté que nous aurions l’appartement pour
nous seuls… Oh ! et puis zut, patron ! J’essaie
encore de jouer les bonnes petites filles bien sages.
En fait, j’avais tout préparé depuis près d’un mois.
Quand Jake me demanda de travailler après dîner,
j’ai téléphoné à Joe, comme d’habitude. Et j’ai tout
arrangé avec lui sous le nez de Jake, dans le code
que nous avions entre nous. Tout ce que Jake